[Tribune] Fin de la guerre à l'Est de la RDC : La prophétie de CADA devient réalité à Washington

Samedi 28 juin 2025 - 09:38
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Quand la diplomatie informelle prend le dessus sur les silences officiels

Washington, 27 juin 2025 – Ce jour restera dans les annales de la diplomatie congolaise : la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont officiellement signé à Washington un accord de paix historique, marquant un tournant décisif dans une guerre de près de trois décennies qui a meurtri l’Est du Congo et endeuillé des millions de vies. Mais dans cette victoire de la paix, un acteur jusque-là méconnu mérite que l’histoire le regarde enfin en face : CADA, Congo Action pour la Diplomatie Agissante.

Une voix dans le désert, longtemps ignorée…

Alors que la scène politique mondiale bruissait encore des soubresauts du cycle électoral américain, bien avant même que Donald Trump ne soit réélu en novembre 2024, CADA avait déjà pris la plume et la parole pour alerter, conseiller et proposer. Dans une tribune publiée il y a plusieurs mois, le think tank congolais basé aux États-Unis anticipait le retour d’une diplomatie transactionnelle américaine, et appelait le Gouvernement congolais à se positionner stratégiquement vis-à-vis de l’administration Trump, en gestation.

CADA affirmait alors que le retour de Trump pouvait signifier une opportunité inédite pour mettre fin aux conflits armés, notamment celui de l’Est de la RDC, tant ce dernier avait promis une politique étrangère axée sur la stabilité des affaires plutôt que sur les éternels engagements idéologiques.

L’appel à la collaboration resté sans réponse… jusqu’à aujourd’hui

Dans ce document prospectif visionnaire, CADA exhortait l’État congolais à :

faire de la fin de la guerre à l’Est une priorité diplomatique absolue, saisir l’opportunité offerte par la doctrine MAGA (Make America Great Again), engager une diplomatie parallèle active, indépendante mais complémentaire des canaux traditionnels, dénoncer la prédation économique orchestrée via le Rwanda, et défendre les intérêts congolais dans un cadre gagnant-gagnant avec les États-Unis.

À l’époque, ces propositions furent accueillies dans un silence glacial par les autorités congolaises. Pourtant, ce que CADA avait prédit s’est produit : la paix en RDC s’est jouée à Washington, et non dans les couloirs des institutions régionales impuissantes ou des réunions interminables à Addis-Abeba, Nairobi ou Luanda.

La reconnaissance d’un leadership discret mais efficace

Il serait malhonnête et injuste de ne pas reconnaître aujourd’hui le rôle structurant de CADA dans ce processus. Bien que non étatique, ce think tank a su agir comme éclaireur diplomatique, forçant l’agenda politique à intégrer des dynamiques nouvelles, en dehors des schémas classiques. Cette diplomatie informelle, souvent moquée, vient d’obtenir ses lettres de noblesse.

La signature de ces accords de paix entre Kigali et Kinshasa est aussi une victoire de l’intelligence stratégique, du courage politique et de l’anticipation analytique.

Un message à retenir : l’État ne suffit plus

CADA l’avait écrit, CADA l’avait dit, « quand l’État ne suffit plus, la société civile responsable doit agir ». Ce think tank indépendant né dans la diaspora congolaise aux États-Unis a prouvé que la diplomatie informelle n’est pas une illusion, mais une réalité tangible quand elle est bien pensée, documentée, engagée, et surtout portée par l’intérêt supérieur du peuple.

Le Gouvernement congolais est désormais invité à reconnaître ce travail, à institutionnaliser cette collaboration, et à ouvrir une ère nouvelle où les intelligences congolaises de la diaspora sont pleinement intégrées dans la définition de la politique étrangère nationale.

Conclusion : La fin d’une guerre, le début d’une autre vision

La paix entre la RDC et le Rwanda ne doit pas être perçue comme une fin, mais comme un nouveau départ pour la souveraineté, la stabilité et le développement régional. Et si cette paix a trouvé son chemin à travers Washington, c’est parce que CADA avait vu avant tout le monde ce que personne ne voulait entendre : Trump ne mettra pas fin aux conflits pour l’amour des peuples, mais pour l’ordre mondial des affaires. Et parfois, cela suffit pour ouvrir une brèche à la paix.

Aujourd’hui, l’histoire donne raison à CADA. À Kinshasa, le pouvoir doit désormais écouter ses penseurs.

“La paix n’est pas toujours l’œuvre des canons ou des chancelleries, elle commence souvent par une idée portée au loin, par des voix que personne ne voulait entendre.”

— Éric Kamba, Coordonnateur de CADA