Sankuru : mise en cause par des jeunes, la société civile nie tout lien de dépendance envers les politiciens

Samedi 5 juillet 2025 - 15:01
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Un climat de tension s’est récemment installé entre certains groupes de jeunes et les acteurs de la société civile au Sankuru.

Cette situation fait suite à une lettre adressée au président de la République par le collectif "Lodja en avant", dénonçant le manque criant d’infrastructures dans la province, 65 ans après l’indépendance. Ils pointent notamment l’absence de routes asphaltées, d’électricité, et d’infrastructures publiques modernes.

Dans cette correspondance, les jeunes accusent également certaines organisations de la société civile locale d’être devenues des relais indirects de certains acteurs politiques.

Une affirmation que rejettent fermement les principaux acteurs de la société civile dans la région. Jean-Paul Ndjadi, représentant de la société civile Forces vives du Sankuru, précise que son organisation agit de manière indépendante et en toute objectivité.

« S'agissant de l'implication à tord de la société civile, notre structure n'est pas engagée. Ces jeunes connaissent laquelle structure s'active dans les projets, auprès des sociétés qui gagnent toujours les marchés (...), nous, nous restons inébranlables, nous restons très objectifs », a-t-il déclaré vendredi 4 juillet 2025 à 7SUR7.CD.

De son côté, Albert Anyeme, porte-parole de la société civile dite « révolutionnaire », appelle à la retenue et à une lecture nuancée des faits. Il estime que certaines critiques peuvent être le résultat d’une mauvaise compréhension des missions de la société civile.

« Nous demandons à cette jeunesse de revenir en elle, parce que ce sont les mêmes qui sont manipulés par les politiques qui sont en train d'enfoncer la province. Nous disons non à cette déclaration. Nous avons toujours dénoncé le non avancement des projets au Sankuru», a-t-il souligné.

Rappelons que, plus de 65 ans après l'indépendance, la province du Sankuru n'a toujours pas réussi à décoller, une absence des infrastructures est toujours décriée dans cette partie du pays.

Alain Saveur Makoba

 

AfroPari Juillet 2025