
Lewis Mudge, directeur pour l'Afrique centrale à Human Rights Watch, a, dans une publication faite ce mercredi 09 juillet 2025, donné les pistes de solutions pour que l'accord signé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda soit respecté à la loupe.
À l'en croire, le Rwanda doit d'abord retirer ses troupes de la RDC, afin que la dynamique impulsée par l'administration Trump aboutisse à de réels progrès.
« Pour que la dynamique impulsée par l'administration Trump aboutisse à de réels progrès, le Rwanda doit d'abord être tenu de respecter les principes qu'il a signés en avril, notamment retirer ses troupes de la RDC et de faire cesser les abus du M23, qui ne doit plus être en mesure de terroriser les civils dans les villes clés. Ses attaques contre les civils doivent impérativement cesser. Le respect de ces engagements devrait être évalué par des observateurs internationaux indépendants ayant connaissance de la tendance du gouvernement rwandais au déni et à la duplicité », écrit Human Rights Watch.
En outre, selon Human Rights Watch, les États-Unis d'Amérique doivent faire pression à Kigali et imposer de nouvelles sanctions à l'encontre des responsables rwandais impliqués dans la commission d’abus.
« La pression pour faire respecter les principes clés de l'accord ne viendra pas du Rwanda, où le parti au pouvoir ne tolère aucune dissidence, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières nationales. La pression doit de ce fait être exercée par les partenaires du pays. Les États-Unis devraient être prêts à imposer de nouvelles sanctions à l'encontre des responsables rwandais impliqués dans la commission d’abus et à dénoncer publiquement le gouvernement s’il contourne les dispositions clés de l'accord»,a-t-il ajouté.
Par ailleurs, cette ONG américaine demande à l'administration Trump de faire également pression au gouvernement congolais afin de "cesser son soutien apporté aux FDLR".
« Le gouvernement de la RDC devrait également assumer ses propres responsabilités. Son soutien continu à ses milices alliées compromettra l'accord. Au cours de cette crise, nous avons également documenté la coordination et le soutien apportés par l'armée congolaise aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dont certains combattants et commandants ont été responsables du génocide rwandais de 1994. Cela doit cesser. La RD Congo doit démanteler ce groupe, une fois pour toutes », conclut-il.
Il sied de rappeler qu'après sa signature, cet accord de paix attend toujours sa matérialisation qui passe par le respect de certains engagements pris entre les parties prenantes.
Roberto Tshahe Da Cruz