Le ministre provincial de l’Intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières du Kasaï-Oriental tire la sonnette d’alarme face à l’occupation d’une partie du secteur du lac Munkamba par des ressortissants du territoire de Dimbelenge, dans la province voisine du Kasaï-Central.
Selon le compte rendu du Conseil des ministres provinciaux du week-end dernier, le ministre a dénoncé ce qu’il qualifie d’"envahissement" de cette zone frontalière entre les deux provinces, redoutant que cette situation ne dégénère en troubles à l’ordre public.
Il a, par la même occasion, appelé à la vigilance et à la collaboration des autorités locales ainsi que des services de sécurité pour prévenir tout affrontement communautaire. Le ministre a rappelé que le dialogue interprovincial reste la voie privilégiée pour résoudre pacifiquement ce genre de différends fonciers.
"Il a chuté par s'indigner de l'envahissement d'une partie du secteur du Lac Munkamba au Kasaï-Oriental par les ressortissants de Dimbelenge, au Kasaï-central, craignant ainsi la possibilité du trouble à l'ordre public", peut-on lire dans ce document.
Depuis plusieurs années, ces tensions récurrentes entre les deux provinces reposent sur des différends fonciers et agricoles, mais aussi sur le contrôle des ressources naturelles, notamment les zones d’exploitation artisanale de diamants. Des rivalités autour de l’autorité coutumière viennent souvent compliquer la situation.
Ces conflits entraînent régulièrement des violences dans les zones frontalières. Cela s'illustre par la destruction des champs, les maisons incendiées, et parfois des morts ou des blessés à l’arme blanche. Le ministère provincial de l’Intérieur met en garde contre les conséquences de ces affrontements et rappelle que la stabilité du Kasaï-Oriental dépend du respect des limites administratives et de la coopération avec les provinces voisines.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi