Les députés nationaux se réunissent, ce mardi 18 novembre 2025, en séance plénière pour examiner et adopter le projet de loi de finances de l’exercice 2026. Cette étape marque le début du débat général autour du budget présenté par le gouvernement.
Cependant, la tenue rapide de cette plénière suscite des critiques au sein même de l’hémicycle. Certains élus estiment qu’elle arrive trop tôt, alors que les travaux sur la reddition des comptes n’ont pas encore été menés à terme.
Le député national Gratien Iracan, par exemple, dénonce ce qu’il appelle une « précipitation » du pouvoir.
« La reddition des comptes 2024 a été présentée hier et envoyée en commission sans débat. À peine 24 heures après, on nous présente déjà le budget 2026. Sans tirer les leçons de la gestion passée, comment bâtir des prévisions crédibles ? Le contrôle parlementaire ne doit pas être expédié », a-t-il déclaré.
« Qu’est-ce que le pouvoir cache à travers cette précipitation ? Ce n’est pas de cette manière que nous allons bâtir un beau pays », a ajouté l’élu de Bunia.
Le débat de ce mardi devrait permettre aux députés d’examiner les grandes lignes du budget 2026, avant son passage en commissions pour analyse approfondie.
Les enjeux du budget 2026
Le projet de loi de finances 2026 représente un outil central pour fixer les priorités économiques et sociales du gouvernement. S’il n’a pas encore été détaillé en plénière, plusieurs axes devraient structurer le débat :
- Le financement de la sécurité, alors que l’Est du pays reste confronté à une insécurité chronique et coûteuse ;
- La poursuite des réformes économiques engagées dans le cadre du programme avec le FMI, notamment la maîtrise des dépenses publiques et l’augmentation des recettes internes ;
- La relance des investissements publics, en particulier dans les infrastructures, l’énergie et les services sociaux de base ;
- Le soutien au pouvoir d’achat, dans un contexte d’inflation encore élevée et de pressions sur les ménages.
Roberto Tshahe Da Cruz