La Première ministre a présenté, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, une communication axée sur trois points majeurs, dominée par l’analyse de l’entérinement des Accords de Washington. Elle a déclaré que cet accord historique « représente un pas décisif dans la marche collective de notre pays vers la paix, la normalisation et la prospérité ».
D’entrée de jeu, la cheffe du Gouvernement a rendu hommage, au nom de l’Exécutif, au président de la République, pour « l’étape majeure franchie » le 4 décembre 2025 à Washington, avec l'entérinement des Accords de paix et de coopération économique entre la RDC, les États-Unis d’Amérique et le Rwanda.
Selon elle, l’entérinement de ces accords constitue une consolidation des efforts diplomatiques consentis par le chef de l’État dans sa quête de paix, de stabilité et de sécurité durable pour le pays. Elle a rappelé que ces initiatives, marquées par la défense de la souveraineté nationale, visent à instaurer des solutions justes et pérennes dans une région longtemps éprouvée par les conflits.
La Première ministre a réaffirmé l’engagement de son Gouvernement à accompagner ce "tournant historique" à travers un suivi "rigoureux" des obligations nationales. Cette avancée, a-t-elle insisté, ouvre « une ère nouvelle pour la République démocratique du Congo : une ère fondée sur l’espoir, la relance économique, la crédibilité renforcée de notre diplomatie et un partenariat international plus solide ».
Elle a souligné que l’accord signé à Washington n’est pas « une simple formalité », mais une étape décisive vers la paix, la normalisation des relations régionales et la prospérité de la Nation. Elle a également rendu hommage aux victimes des trois décennies de guerre ainsi qu’aux Forces Armées de la RDC et à tous les volontaires ayant consenti le sacrifice ultime pour défendre la patrie.
Dans le deuxième volet de sa communication, la Première ministre a insisté sur l’urgence d’accélérer les travaux de la Commission Interministérielle chargée de la Rationalisation de la Parafiscalité (COPIRAP), lancée en septembre 2025.
Elle a rappelé que cette réforme est essentielle pour :
- Le redressement des finances publiques, conformément aux engagements du Président de la République ;
- La rationalisation et la prévisibilité de la fiscalité et de la parafiscalité, indispensables à l’amélioration du climat des affaires ;
- La mise en œuvre des engagements pris auprès du FMI et de la Banque mondiale, dans le but de renforcer la gouvernance et l’efficacité de la collecte des recettes.
Pour préserver la crédibilité du Gouvernement et éviter de freiner l’amélioration du climat des affaires, elle a demandé au vice-premier ministre chargé du Budget et au ministre des Finances de prendre toutes les dispositions nécessaires pour financer et relancer immédiatement les travaux. Elle attend de leur part un suivi régulier du premier cycle d’activités.
Abordant le troisième point, la Première ministre est revenue sur la Journée internationale des personnes vivant avec handicap, célébrée le 3 décembre. Elle a rappelé l’engagement du président de la République à bâtir un pays inclusif, où chaque citoyen est reconnu dans sa dignité et sa singularité.
Elle a dénoncé l’ampleur croissante des difficultés rencontrées par les enfants vivant avec des troubles du spectre de l’autisme ou d’autres troubles de développement, souvent exclus du système éducatif faute de structures adaptées, de diagnostic précoce ou d’accompagnement spécialisé.
Estimant qu’« il appartient à la société de s’adapter à leur différence », elle a instruit plusieurs membres du Gouvernement notamment les ministres en charge de l’Éducation, des Affaires sociales, de la Santé publique, de la Fonction publique, de la Formation professionnelle et des Personnes vivant avec handicap de travailler ensemble pour proposer rapidement un plan opérationnel. Ce plan devra permettre d’accueillir les premiers élèves dans des cadres adaptés dès la prochaine rentrée scolaire.
Merveil Molo