Le président intérimaire de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, s'est indigné, dimanche dernier, lors d’une matinée politique à Kinshasa, de la position de l'Église catholique sur l'accord de paix RDC-Rwanda signé à Washington, aux USA.
Sans ambages, le responsable du parti au pouvoir a accusé l'Église catholique de vouloir pousser le régime à la faute afin de se victimiser.
« Vous aviez suivi les différents discours développés par nos frères de l'Église catholique mais vous devez faire très attention, ils sont dans une démarche de pousser le régime à la faute, de se victimiser : de dire que voilà, nous les prêtres catholiques, les évêques, nous sommes en danger et que le régime Tshisekedi est en train de nous traquer. Mais nous avons un président très intelligent et très sage, il ne va pas tomber dans leur piège. Ils ont sillonné partout jusque chez Paul Kagame, comme ils se sont rendu compte que l'accord du 4 décembre 2025 a mis la croix sur leur démarche, c'est ça les agitations», a déclaré Augustin Kabuya.
Par ailleurs, le président de l'UDPS a affirmé détenir des preuves de collaboration entre l'Église catholique et le coordonnateur de la rébellion de l'AFC/M23.
« Quand vous suivez leur discours, c'est un discours irresponsable, mais ce que je vais vous demander, il ne faut plus vous intéresser à eux. Nous avons des preuves, des preuves existent de leur collaboration avec Corneille Nangaa, ils n'ont même pas honte, eux pensent que le silence du chef de l'État est un signe de faiblesse, non ! Je reviens du Congo-Brazzaville, je n'ai vu aucun prêtre en train de parler ou de s'impliquer dans la politique», a-t-il ajouté.
Il est à rappeler que, dans son homélie de Noël, le 25 décembre dernier, Monseigneur Fulgence Muteba, évêque du Haut-Katanga, a dénoncé plusieurs irrégularités dans l'accord de paix RDC-Rwanda, jusqu'à révéler que « le pouvoir en place a cédé aux Américains une exploitation minière pour une durée de 99 ans ».
Roberto Tshahe