Un peu plus d'une semaine après le naufrage de l'unité fluviale de type baleinière « H/B Mbeya Mbeya », survenu le 20 décembre 2025, en début de soirée sur le fleuve Congo, à quelques encablures de Mbandaka, dans la province de l'Équateur, 10 personnes ont été interpellées et auditionnées, puis transférées à Kinshasa, dimanche 28 décembre dernier.
Il s'agit notamment de 4 marins, 4 civils et 2 policiers, dont 1 colonel, accusés d'avoir, en contrepartie d'actes de corruption, autorisé le départ de cette embarcation « en violation flagrante des règles de navigation en vigueur, telles qu'édictées le 4 octobre 2024 », rapporte un communiqué conjoint du ministère des Transports et celui de la Défense.
Il ressort des enquêtes plusieurs irrégularités violant les règles de navigation.
« Les enquêtes ont révélé de graves manquements aux règles de navigation en vigueur, notamment la violation de l'interdiction de naviguer la nuit, l'absence de gilets de sauvetage pour l'ensemble des passagers, le non-respect du tonnage légal autorisé, entraînant une surcharge de l'embarcation », renseigne le même document.
Le ministère des Transports et celui de la Défense disent être intransigeants sur le non-respect des règles de navigation.
« Les contrevenants, qu'ils soient responsables de ports fluviaux ou exploitants d'embarcations, seront sévèrement sanctionnés par la loi », font-ils savoir.
Le vice-premier ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Jean-Pierre Bemba, et son collègue de la Défense, Guy Kabombo Muadiamvita, réitèrent leur engagement à assurer la sécurité des personnes et des biens sur les voies navigables et en appellent au sens de responsabilité de chacun.
Junior Ika