A la veille de la Bonana 2016 : OCC , les travailleurs en colère !

Mercredi 16 décembre 2015 - 06:17

La journée de ce mardi 15 décembre 2015,  a connu une ambiance inhabituelle à l’Office Congolais de Contrôle, à la Gombe.  Débrayant, les travailleurs étaient tous dehors. Les uns, dans l’enceinte de l’enclos. Les autres, par contre, étaient dans la rue, perturbant ainsi, la circulation  aux abords des avenues qui jouxtent l’entrée principale  de l’Office. Comment expliquer cette vive et brusque  tension ? Que s’y est-il passé ? Des fins limiers de La Prospérité, largués aux trousses des manifestants, rapportent, en effet, qu’il s’agirait d’un mouvement de revendications. « Cinq mois se sont  passés, sans que les travailleurs  ne soient payés»,  affirme  l’un d’eux, apparemment, très  médusé. Et, dans cet imbroglio, aucune réaction officielle n’a été recueillie. A l’allure où vont les choses,  ce n’est là que le début d’un long feuilleton. Le durcissement de ton risque d’empoisonner davantage le climat entre la Délégation syndicale et l’employeur. Où sont Nefertiti et  Matata ? Ici,  Il y a, évidemment,  péril en la demeure. Autant agir, dès maintenant.

Les  travailleurs de l’Office Congolais de Contrôle  réclament le paiement de  5 mois d’arriérés des salaires et de  prêt scolaire du mois de  septembre dernier. C’était au cours d’une rencontre organisée hier, mardi 15 décembre à la Direction Générale de l’OCC,  dans la commune de la Gombe,    entre  la délégation syndicale et la base.

En effet, des sources   concordantes ont indiqué qu’en date du 11 décembre dernier, la délégation syndicale aurait  adressé une lettre à la haute  hiérarchie pour la tenue d’une assemblée générale,  le 15 décembre,  afin de tirer au clair,  la situation des agents et cadres de cette entreprise. Cette assemblée, ont-elles ajouté,  a été reportée à une date ultérieure par la direction,  pour des raisons dont les travailleurs ne saisissent pas la portée réelle.

D’après Me Emmanuel Fosh, Délégué syndical national, cette  réunion avait pour objectif,  de demander à l’employeur de payer tous les arriérés et le prêt scolaire de septembre, conformément aux textes légaux et pratiques en vigueur  au sein de cet Office.

«Nous sommes  des  responsables, nous avons des obligations vis-à-vis de nos familles. Nos enfants sont chassés de  l’école, nous n’avons pas payé de  loyers. C’est depuis septembre que nous sommes impayés.  Nous avons travaillé à crédit. Nous avons des difficultés pour avoir des soins médicaux.  Notre dignité est  bafouée.  Jusque-là,  il n’y a aucune précision sur nos cadeaux de fin  d’année  et notre gratification. Nous ne savons pas où aller»,  a-t-il tempêté.

«Nous réclamons nos arriérés.  La convention collective entre l’employeur et les travailleurs  est  violée  parce que jusqu’à  présent,  nous n’avons pas reçu le prêt scolaire. Or, ce prêt se paie au mois de septembre »,  a déclaré, en outre,  un autre   agent de l’OCC.

«Nous sommes sous préavis, nous avons faim. Nous ne savons pas satisfaire nos besoins primaires. Nous avons des  engagements, mais nous ne voyons pas comment les honorer. Nous sommes au bout du rouleau. Notre employeur  ne veut pas dialoguer pour des raisons qui lui sont propres»,  a martelé, par ailleurs,  un autre agent, avec l’index de sa  main pointé sur le bouton placé  juste  au-dessus de  son cordon ombilical.

Aux dernières nouvelles, il semble que le pire  est arrivé, puisqu’après tout,  « la communication aurait été  difficile  entre les travailleurs et la haute  hiérarchie de l’Occ.

Voilà pourquoi,  la délégation syndicale, à son corps défendant,  avait levé l’option de  s’adresser ouvertement et directement    aux différentes institutions de la RD. Congo et, plus  particulièrement,  à la Ministre du Commerce, autorité de tutelle,   afin qu’elle vienne à la rescousse de ces agents qui, aujourd’hui,  ont des difficultés à se préparer à l’accueil de l’enfant Jésus, le 25 décembre prochain et,  surtout, à fêter, comme il se doit, la  Bonana 2016.

La Pros.