Alors qu’il a eu le mérite de soulever un vrai débat de société en dénonçant le décaissement de 207 millions de francs congolais (200 .000 USD $ à peu près) en faveur de l’opposition parlementaire dans le budget 2013 lors du débat général surla reddition des comptes le jeudi 3octobre2014 à l’Assemblée Nationale , le député national Jean Lucien a brillé par une absence suspecte à la plénière subséquente du vendredi 4 octobre2014 en rapport avec ce détournement.
Très attendus au palais du peuple, le ministre délégué en charge des finances, Patrice Kitebi, avait répondu présent à la convocation du Bureau de l’Assemblée nationale pour rencontrer les préoccupations soulevées par les élus. Habile, le ministre des finances s’en est bien sorti en escamotant cette questionépineuse de détournement 200 mille$ pour le fonctionnement du porte-parolat de l’opposition. Kitebi s’en est bien sorti car aidé en cela par Jean-Lucien Bussa dont l’absence a intrigué plus d’un.
L’élu de Budjala à l’Equateur, détenteur d’un diplômé approfondi en économie à l’université de Kinshasa, avait procuré de la sueur froide à patrice Kitebi en démontrant chiffres à l’appui les incohérences contenues dans son document. Mais hélas, son absence a privé la plénière suivante d’un contradicteur rompu aux finances publiques.
Recherché par les chevaliers de la plume qui tenaient à avoir son de cloche après l’exposé du ministre, Bussa était introuvable. C’est qui est fort dommage.
En recoupant les sources, les chasseurs de l’information se sont rendus vite à l’évidence que le président du CDR se trouvait dans sa résidence à Binza Météo pendant que « l’affaire de 207millions francs congolais » qu’il avait mis en exergue dans les Tabloïdes apparus le vendredi 4 octobre2014, alimentait encore le débat aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hémicycle.
La politique comme la nature ayant horreur du vide, Samy Badibanga en a profité pour prendre la vedette en improvisant un point de presse dans la concession du Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale.
Le président du groupe parlementaire UDPS et alliés a menacé dans son coup de gueule, de saisir la Justice contre les gestionnaires de ces fonds destinés à l’opposition.
Pourquoi cette absence de J-L Bussa se demande-t-on ? L’a-t-il fait pour faire monter les enchères afin d’être soudoyer par l’homme à la cravate en rouge ? S’interrogent certains.
cette versions’est répandue comme une trainée de poudre au palais du peuple.
Joint au téléphone, l’ancien vice-président de la Commission ECOFIN sous l’ère Kamerhe et Boshab à l’Assemblée Nationale, a justifié son absence par la grippe qui l’aurait atteint à la veille de la plénière du vendredi dernier.
Quarante-huit heuresaprès, le lundi 7 octobre 2014,Bussa était de nouveau visible au palais du peuplepour siéger à la commission de l’ECOFIN dont il est devenu simple membre.
Sa guérison était tellement rapide qu’elle laisse perplexe ses détracteurs. Cependant le bénéfice du doute doit toujours profiter à l’accusé en l’absence des preuves irréfutables sur sa supposée collusion avec le ministre des finances. Quoi qu’on dise Bussa a eu le méritede mettre en lumière un cas de détournement des deniers publics.