Accord de Nairobi : le M23 menace de se retirer

Mardi 27 octobre 2015 - 10:35

Dans un communiqué de l’ex-mouvement rebelle M23 menace de se désengager des déclarations de Nairobi et tient comme responsable de ce blocage Kinshasa dans le processus de rapatriement des ex-combattants rebelles.

Dans un communiqué, le M23 accuse le gouvernement congolais de ne pas respecter ses engagements, notamment en matière d’amnistie. Ce que dément Kinshasa. Dans un communiqué publié vendredi 23 octobre, l’ex-rébellion du M23 fait savoir qu’elle ne restera pas constamment liée par des engagements issus des déclarations signées en décembre 2013 à Nairobi.

Ces déclarations mettaient fin aux pourparlers entre le gouvernement congolais et cette rébellion qui a occupé pendant plusieurs mois des localités du Nord-Kivu avant d’être délogée par l’armée congolaise appuyée par la Monusco. Le M23 accuse le gouvernement de retarder, de façon délibérée, la mise en oeuvre de ses engagements.

Il s’agit notamment de l’épineuse question de l’amnistie. Bertrand Bisimwa, président de cet ex-mouvement rebelle, menace de se retirer des accords de Nairobi.

De son côté le gouvernement dément toute volonté de retarder le processus de rapatriement des ex combattants du M23.

Ils seraient encore près de 1800 ex-combattants du M23 à vivre en exil au Rwanda et en Ouganda.

Les accusations de François Mwamba

Pour François Mwamba, qui a coordonné, au nom du gouvernement, les négociations avec le M23, le processus est bloqué par les anciens chefs rebelles.

Sur un effectif initial de plus de 2000 ex combattants du M23 vivant en exil au Rwanda, seulement 189 ont pu regagner, le pays, d’après les chiffres fournis par le gouvernement.

Conformément aux Accords de Nairobi, le M23 s’était engagé à renoncer à la rébellion armée.

De son côté, Kinshasa s’était engagé à mettre en oeuvre le programme de démobilisation, désarmement et réinsertion sociale des anciens rebelles et à présenter au Parlement un projet de loi d’amnistie. Dans son communiqué, le M23 fait état d’un retard “ délibéré “ dans la mise en oeuvre des engagements du gouvernement. D’après le Cepadho, une organisation de la société civile locale, ces rebelles réfugiés du M23 en Ouganda auraient été plusieurs centaines à quitter leur camp de regroupement près de Kampala pour rejoindre les rangs de rebelles armés ougandais ADF-NALU.

Une information démentie vite par l’un des porte-parole du M23, Elie Mutela.

Pour lui, l’un des objectifs du M23 était de combattre tous ces groupes armés étrangers qui opéraient en présence du gouvernement congolais qui, lui, n’est pas en mesure de les neutraliser, “, a-t-il affirmé.

 

Par GODE KALONJI

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