Affaire Abako : Matusila écrit à Boshab

Vendredi 29 mai 2015 - 10:58

La réplique du député national Matusila n’a pas tardé, aussitôt après la décision du Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, du 22 mai 2015 réhabilitant Samy Kimpiatu Kenga en qualité de président général de l’Alliance des Bâtisseurs Kongo (ABAKO).

Dans sa lettre de 27 mai 2015 adressée à Evariste Boshab, Dr Matusila, qui se considère comme le vrai patron de l’Abako, affirme que le Vice-premier ministre de l’Intérieur a été induit en erreur par Kimpiatu, à travers le Secrétaire Général de son ministère, chargé des Relations avec les partis politiques, après la première tentative du mois d’octobre, qui avait donné lieu à lettre du 27 février 2013 de l’ancien ministre de l’Intérieur, Richard Muyej. .

L’honorable Matusila rappelle dans la même correspondance qu’à ce jour, le conflit de leadership au sein de l’ABAKO a déjà été tranché par la justice, en application de l’article 32 de la loi du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, à la suite de plusieurs décisions judiciaires coulées en force des choses jugées.

Pour le précité, Kimpiatu n’a aucune qualité pour prétendre à la qualité de Président Général de l’Abako, car lui-même et feu Kimasi avaient été battus au niveau de toutes les instances judiciaires ayant instruit le dossier.

Matusila a fait remarquer au Vice-premier ministre Boshab que sa décision se fonde sur des observations contenues dans la lettre du Procureur Général de la République du 30 avril 2015, qui n’est pas, selon lui, une décision judicaire contraire dont il est question dans la lettre du ministre de l’Intérieur honoraire du 27 février 2013.

«En l’absence d’une décision de justice consécutive à l’action pénale pendante devant le Parquet Général de la République, c’est le principe constitutionnel de la présomption d’innocence qui est de règle », a-t-il martelé.

En définitive, Matusila prie le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, de bien vouloir rapporter sa lettre du 22 mai 2015 adressée à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), laquelle est intervenue en plein processus de dépôt des candidatures aux élections législatives provinciales, alors que cette institution avait déjà arrêté à la date du 15 mai 2015, la transmission des listes des partis politiques devant concourir aux scrutins de 2015.

ERIC WEMBA