Affaire Article 64 de la Constitution : la CENCO réplique !

Mardi 8 décembre 2015 - 08:16

Dans un communiqué rendu public dans la presse, à travers l’agence Fides, Archevêque et Evêques de la République Démocratique du Congo ont tenu à porter des précisions au sujet de leur message du 24 novembre dernier, dans lequel ils ont évoqué l’article 64 de la Constitution. Ils répondaient ainsi à la sortie médiatique du PGR qui, lui, a interpellé l’opinion nationale sur le deuxième alinéa de même article 64 de la Constitution. Ci-après, l’extrait de ce communiqué des princes de l’Eglise catholique traité par l’Agence Fides.

«Personne n’a le droit de décréter le silence absolu de toute personne qui exprime son opinion ou prend la parole dans un Etat qui se dit démocratique», affirme un communiqué des Evêques de République Démocratique du Congo, marquant une nouvelle étape dans l’affrontement en cours avec le Président Joseph Kabila, soupçonné de vouloir modifier la Constitution pour pouvoir obtenir un troisième mandat lors des élections de 2016 ou chercher à retarder le scrutin pour prolonger sa présence au pouvoir. Le 24 novembre, le Comité permanent de la CENCO avait publié un communiqué dans lequel, il dénonçait « les restrictions des libertés individuelles, l’augmentation des répressions et des intimidations » (voir Fides 27/11/2015). Dans leur message du 3 décembre, parvenu à Fides, les Evêques rappellent que «le Comité permanent de la CENCO n’est pas un bureau quelconque. Il s’agit d’une Assemblée composée d’Archevêque et Evêques qui président différentes commissions de la Conférence épiscopale(…). Ses membres ne sont pas des agitateurs mais des Pasteurs qui ont à cœur le pays et le bon fonctionnement de la Constitution congolaise, laquelle affirme que « tout congolais a le devoir d’affronter tout individu ou groupe de personnes qui prendrait le pouvoir par la force ou l’exercerait en violation des dispositions de la Constitution ».

«L’interprétation qui est donnée de l’article 64 met le citoyen face à ses responsabilités», affirme le Message. Qui ajoute qu’aucun Evêque n’entend renverser le régime existant. Les Evêques demandent le respect de la Constitution et des délais constitutionnels concernant les élections. Ceci ne peut être considéré comme un appel au soulèvement de la population contre le régime», conclut le communiqué

La Pros/Agence Fides