Affaire Muyambo : plaidoyer de Grégoire Mulamba auprès d’Alexis Thambwe Mwamba

Mardi 11 août 2015 - 11:33

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Justice et Droits Humains dont un journaliste de La Tempête des Tropiques s’est procurée une copie, le Centre des Droits de l’Homme et du droit humanitaire(CDH), une Organisation Congolaise de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme) se dit consterné par le fonctionnement du système judicaire en Rdc en général, et, en particulier, l’évolution du dossier du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo.

Président du parti politique la Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement(SCODE), Jean-Claude Muyambo a été arrêté arbitrairement en date du 15 janvier 2015 suite à un mandat d’amener à Lubumbashi émis par le Substitut du Procureur Général, Mikobi Kwete Nyamboyi.

Cette affaire est inscrite sous le RMP 4846/PG.025/MMK, dans lequel le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo est poursuivi pour stellionat et abus de confiance.

Le Centre des Droits de l’Homme par l’entremise de son secrétaire Général, Grégoire Mulamba-Tshisakamba invite le ministre Alexis Thambwe Mwamba à s’impliquer afin de garantir l’indépendance du Pouvoir judiciaire, en libérant le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo et de demeurer indépendants face aux pressions occultes étrangères à l’autorité de la loi.

Pour rappel, en date du 20 janvier 2015, vers 4 heures du matin, le Bâtonnier fut enlevé de sa résidence de Kinshasa, par des Agents de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), avec beaucoup de brutalités et tortures physiques, au point que son pied gauche a subi de très importants dégâts.

A la même date, Madame le Procureur Général Cécile Kiala Lembo, au lieu d’exécuter ledit mandat en renvoyant le Bâtonnier Muyambo à Lubumbashi comme exigé par le Parquet Général qui l’a émis, se précipitera pour ouvrir un autre dossier pour les mêmes faits, sous le RMP 6960/PG/OS/2015, et place, sans pièces à conviction, le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo sous le coup d’un mandat d’arrêt provisoire.

Surpris par le comportement de Madame le Procureur Général précité, les Avocats conseils du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo réagiront à la même date, pour dénoncer la manière dont leur client était arrêté en violation de la Constitution de la République du Congo.

Et Madame le Procureur Général réagira par sa lettre n° 0232/RMP 6960/PG/OS/2015 du 23 Janvier 2015, en affirmant l’existence des plusieurs indices sérieux de culpabilité, corroborés par les aveux obtenus lors de son audition dans le dossier RMP 484/PG.025/MMK instruit à Lubumbashi par le Substitut du Procureur Général Polycarpe Mikobi ; chose étonnante à cette date du 15 janvier 2015, le Bâtonnier se trouvait à Kinshasa.

Le 02 février 2015, Madame le Procureur Général se précipitera une fois de plus pour envoyer une commission rogatoire au Parquet Général de Lubumbashi, avec plusieurs devoirs à accomplir.

Une cabale

Chose grave, la réaction à cette commission démontre clairement que le Bâtonnier Jean Claude Muyambo n’a jamais vendu un seul immeuble ; et tous les propriétaires actuels desdits immeubles les ont acquis par le fait de la Zaïrianisation et après leur reprise au domaine privé de l’Etat comme des biens abandonnés, suivant l’arrêté départemental n° 144000 du 26 janvier 1976. Cela l’est en rapport avec le procès-verbal de Munga Ya Mulenge, officier de police Judiciaire à compétence Générale.

Pour concrétiser leur forfait, Mesdames le Procureur Général Cécile Kiala Lembo et l’Avocat Général Annie Sumbu Ohemba envoyèrent le dossier en fixation au Tribunal de Paix de Kinshasa/ Ngaliema, où le Bâtonnier Muyambo est poursuivi, non plus pour stellionat, mais pour abus de confiance, détention illégale des documents et menaces d’attentat.

Le CDH s’interroge pourquoi Madame Annie Sumbu Ohemba n’avait pas saisi cette occasion, pour une bonne administration de la justice, en confrontant Stoupis au Bâtonnier Muyambo pour que la vérité éclate.

Grégoire Mulamba se demande pourquoi le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo est en détention, puisque le rapport de la commission rogatoire est très clair et n’affirme aucune infraction à sa charge.

Le secrétaire général de CDH appelle Me Alexis Thambwe Mwamba à mettre en application les recommandations issues des assises des Etats Généraux de la Justice tenus du 28 avril au 2 mai 2015 au Pullman-Grand Hôtel de Kinshasa pour garantir l’indépendance de la Justice dans cette affaire Muyambo.

Par Godé Kalonji Mukendi

 

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