Initialement prévu le 16 juillet dernier, l’Assemblée générale ordinaire de la Ligue de football de Kinshasa n’aura lieu que le samedi 23 du même mois au siège de la fédération congolaise de la discipline dans la commune kinoise de la Gombe.
La raison cachée de ce report est la tentative de permettre à un membre du comité exécutif provincial d’échapper à une sanction que ses paires ont épinglée contre ce dernier pour comportement opposé à la morale et qui l’a amené à démissionner des postes de responsabilité qu’il occupait dans plus d’une structure.
Le comble dans l’affaire est que le chef de la Division urbaine des sports et loisirs, représentant dans la ville de Kinshasa du ministère ayant les sports dans ses attributions, a envoyé une correspondance à la Ligue de football de la capitale de retirer ce point de l’ordre du jour. Ce qui ne peut en aucun cas s’admettre.
Car, le partenariat entre l’autorité politique que le chef de la DUSL représente et l’entité gérant la pratique du sport-roi dans la ville-province se limite en un point : veiller à l’application par l’instance sportive de ses propres règlements et statuts.
Pas question de s’immiscer dans sa gestion, ni dans son fonctionnement. Cette bataille, la Fédération congolaise de football l’avait menée en son temps afin d’acquérir l’autonomie de sa direction conformément aux prescrits statutaires de la Fédération internationale de football association.
Une bataille certes aujourd’hui gagnée mais qui suscite de la résistance auprès de quelques responsables de la chose politique. Evidemment, le comité Honoré Nsundi-zi-Mpetelo ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, rappelant au locataire du stade cardinal Malula les limites du partenariat entre sa division et la Lifkin.
Autant que la source de sa légitimité tirée des statuts, du code disciplinaire et du barème des sanctions de la Fecofa.
Si, au niveau provincial, la Lifkin avait obtempéré à cette tentative d’immixtion du chef de la DUSL dans sa gouvernance, elle aurait ouvert une brèche plus haut.
On ne serait pas étonné alors de voir plus tard le ministre (provincial ou national), le secrétaire général ou un quelconque fonctionnaire de l’administration publique donner des injonctions dans le traitement d’une question courante de fonctionnement interne de la discipline.
Et seront engloutis tous les efforts et autres sacrifices consentis dans le passé afin de s’affranchir du pouvoir politique.
La question qui s’impose est celle de savoir celui qui a poussé Paul Bayungasa Mbimba, chef de la DUSL de Kinshasa, à poser un tel acte qui n’a d’autre définition que les termes » trafic d’influence » ? Le débat est bien ouvert.
Par J.C Lomboto