Kinshasa abrite depuis hier la première Conférence internationale sur les investissements dans le secteur privé pour la région des Grands Lacs. Ouvertes le mercredi 24 février par le président Joseph Kabila, ces assises ont connu la participation de Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies, de la représentante de la Commission de l’Union africaine et des délégations d’une dizaine des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le Secrétaire général de l’ONU s’est réjoui de cette initiative qui offre aux pays de la région l’occasion de mettre désormais un cap sur le développement. Ban Ki-moon a saisi l’occasion pour prôner la bonne gouvernance en vue d’aider les populations de la zone à tirer utilement profit de l’important potentiel dont disposent leurs pays. "La région possède d’abondantes ressources naturelles et on sait que ses habitants sont très travailleurs. La succession des conflits et souffrances les a empêchés de réaliser leur potentiel", a affirmé le numéro un de l’Onu.
"Il ne suffit donc pas seulement de régler les problèmes de sécurité, mais aussi de s’attaquer aux causes profondes, a martelé Ban Ki-moon. Pour cela, il est nécessaire de fonder le développement économique et social sur des bases stables. Il faut une bonne gouvernance et un Etat de droit. Il faut des populations en bonne santé, éduquée et dynamique. Il faut accorder une chance à toutes les femmes et à tous les hommes, et lutter pour qu’ils occupent des emplois décents".
Tourner définitivement la page sombre
"C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’intégration économique dans la région", a affirmé pour sa part le président Joseph Kabila, estimant que cette conférence devrait aider à ’’tourner définitivement la page sombre de la violence dans la région des Grands Lacs’’. "Le prochain tournant de notre action devra porter, sans aucun doute, sur la promotion de l’intégration de nos économies", a-t-il insisté, tout en mettant aussi un accent particulier sur la bonne gouvernance et le souci de lutter contre la corruption qui démotive bon nombre d’investisseurs.
Dans cette optique, a précisé le chef de l’Etat, ’’nous sommes réconfortés par le choix de 25 projets intégrateurs impliquant plusieurs projets de la région et qui couvre sept secteurs prioritaires, dont le développement est indispensable à l’émergence souhaitée’’. Il s’agit, selon lui, de l’agro-industrie, des infrastructures, de l’exploitation minière, de l’énergie, du tourisme, de finance, et des techniques de l’information et de la communication.
Joseph Kabila a, dès lors, proposé aux participants de poursuivre des efforts en vue de l’élimination de tout obstacle à la libre circulation de personnes, des biens et des capitaux dans la région. Yves KALIKAT