Le brigadier Nsimba Matondo, 37 ans, a été condamné mercredi 11 mars à seize ans de prison pour le viol d’une septuagénaire à Kasangulu dans le Bas-Congo. Sept autres policiers ont également été condamnés par le Tribunal militaire garnison de Mbanza-Ngungu dans des affaires de violence sexuelle. Ils écopent de 4 ans de prison. Un autre a été acquitté.
Ces verdicts ont été rendus par ce tribunal en audience foraine (nécessitant que des juges se déplacent pour aller siéger dans une autre ville où les juridictions ne sont pas représentées en permanence) avec l’appui logistique du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le tribunal militaire garnison de Mbanza-Ngungu a décidé que la septuagénaire, constituée partie civile, ne recevra pas d’indemnisation, malgré les douleurs dont elle se plaint depuis le viol.
A (re)Lire: Bas-Congo: un brigadier poursuivi pour viol
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme regrette cette décision et plaide pour un fonds de réparation des victimes de violence sexuelle.
Présente lors des audiences publiques foraines qui ont duré 4 jours, la conseillère du chef de l’Etat en matière de violence sexuelle, Jeanine Mabunda, a laissé entendre qu’elle réfléchissait sur la mise en place de ce fonds.
Selon le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, étant donné la poursuite des seuls prévenus sans la citation de l’Etat congolais à comparaître, il n’était pas possible de condamner les policiers en solidarité avec leur employeur.