Basse : « l’ultimatum lancé aux éléments du M23 constitue l’ultime chance »

Vendredi 4 décembre 2015 - 11:49

La Monusco s’insurge contre l’atermoiement des anciens rebelles du M23 dans le processus de leur transfèrement. L‘ultimatum leur lancé expire ce 15 décembre.

 

Le dossier de transfèrement des anciens rebelles du M23 réfugiés en Ouganda et au Rwanda a figuré parmi les points débattus au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) de mercredi 2 décembre à Kinshasa.

 

Répondant à une question relative à cette affaire, le porte-parole de la Mission de l’Onu en RDC, Félix Prosper Basse, estime que ‘heure n’est plus à l’atermoiement. « If est normal que les anciens rebelles du M23 comprennent qu’il est temps de retourner dans leur pays », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter « Nous lès invitons à s’engager au processus de leur rapatriement (Ndlr; en RDC). Car ils ne sont pas des Ougandais, mais des Congolais. L’opération permettra à ceux qui bénéficient de l’amnistie présidentielle 4e retourner calmement ».

 

Le porte-parole Félix-Prosper Basse a, par la même occasion, fait savoir que les membres de la Section DDR/Monusco séjournent en Ouganda où ils prennent part à la réunion des travaux préparatoires sur le rapatriement des anciens éléments du M23. Auparavant, il avait réagi aux récentes déclarations du coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, François Muamba, sur la tergiversation des ex-combattants de ce mouvement rebelle quant à leur transfèrement.

 

De son avis, les propos de François Muamba s’inscrivent dans le cadre du processus de rapatriement des éléments de l’ex-M23, initié à la suite de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.

«La Monusco fait partie des acteurs de cet accord. Dans le cadre de ce processus de rapatriement de l’ex-M23, plusieurs réunions ont eu lieu récemment à Kinshasa et à Luanda », a-t-il rappelé. Et de renchérir « Toutes les résolutions ont été prises pour faciliter le rapatriement des anciens éléments du M23 ».

 

Pour Félix-Prosper Basse, cette démarche constitue « l’ultime chance » pour les ex-rebelles du M23 dans le processus de transfèrement.

 

François Muamba a dernièrement fait savoir que l’ultimatum lancé aux ex-rebelles du M23 vivant en. Ouganda ne connaîtra pas de prolongation. C’est dire que leur rapatriement qui, en principe, devait commencer lundi 1er décembre, doit se clôturer le 15 de ce mois.

 

Cet ultimatum a été lancé par les ministres de la Défense de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL). « Tout est maintenu et il n’y a aucune raison pour que ça bouge. C’est une décision du gouvernement de la RDC, d’une part, et celle prise dans .un cadre régional, d’autre part », a indiqué François Muamba. Le premier délai accordé à ces anciens rebelles pour regagner le territoire congolais ayant expiré en août 2015.

 

A en croire le président de cet ex-mouvement rebelle, Bertrand Bisimwa, le M23 a appris l’ultimatum de la CIRGL à travers les médias.

 

Selon lui, la direction de son ancien groupe armé n’a pas été associée aux différentes décisions de rapatriement de ces ex-combattants. Il dit, toutefois, avoir répondu à l’appel du Conseil de sécurité de l’Onu qui demande au leadership de cet ex-mouvement armé de s’impliquer dans le processus de mise en œuvre des déclarations de Nairobi dans lesquelles le mouvement rebelle s’était engagé à mettre fin à l’activisme militaire.

 

Par C.L.