A l’appel de la société civile, les habitants de Beni ont observé trois jours de deuil. Le deuil a été accompagné de trois journées ville morte. Le mot d’ordre a été respecté, indique-t-on à la société civile. Boutiques, magasins et marchés sont restés fermés. Mêmes les écoles et universités n’ont pas ouvert. Le message était clair. Compatir avec les familles victimes mais aussi hausser le ton face aux massacres répétés des paisibles innocents. Comme prévu, les véhicules de la Monusco et des agences internationales n’ont pas circulé. La société civile avait pris cette décision pour protester contre la passivité des forces de l’Onu. Cependant, des voix se sont élevées pour dire non au payement des taxes et impôts. L’Etat ne fait rien pour nous protéger et pourquoi doit-on continuer à payer des taxes, s’est interrogé un cadre de la société civile. Le deuil prend fin vendredi comme aussi les journées ville morte.