Kakule Syahava Jean-Marie Vianney (23 ans) et Kakule Waziwazi (27 ans) comptaient regagner leur maquis installé depuis quelques mois dans le Graben en plein parc national des Virunga dans l’extrême nord-est de la province du Nord-Kivu (Est de RD Congo).
Surpris en possession d’une arme AK 47 portant le numéro 29 02 149 et 32 munitions, les deux hommes ont été mis aux arrêts dimanche 8 novembre 2015 au niveau du Parking La Victoire et à Kangote, vers l’entrée Nord de la ville de Butembo.
Leur arrestation a été rendue possible grâce à la vigilance des membres de la Véranda Mutsanga, un groupe de pression très actif en ville de Butembo, appuyés par des conducteurs de taxi-motos.
Ces présumés insurgés prétendent qu’ils venaient de « passer 5 jours à Butembo», en provenance du Graben, dans une mission de récupérer une arme AK 47 qui leur servirait dans leurs activités rebelles.
Pour réaliser leur mission, Kakule Syahava Jean-Marie Vianney et Kakule Waziwazi ont pris en location une maison à Mavono, vers l’Est de la ville de Butembo. Ils disent avoir donné à leur bailleresse 25 dollars de loyer pour 5 mois.
Les deux hommes ont convaincu leur bailleresse qu’ils sont obligés de louer une maison à Butembo en vue d’attendre le véhicule qui transporte leurs marchandises de Beni pour Goma.
Selon eux, ledit véhicule était embourbé à Kabasha, sur la route Butembo-Beni.
La mission du mouvement rebelle
Kaakule a dit s’être enrôlé dans ce mouvement rebelle « parce que ses initiateurs avançaient que le mouvement visait à barrer la route aux assaillants qui tuent par machette et hache des innocents à Beni ville et territoire».
Ce groupe se trouve dans le Graben sous la direction d’un certain Katembo. Il aurait des ramifications en territoires de Lubero et Rutshuru. Pour preuve, les deux hommes attestent que l’arme AK 47 leur est parvenue à Butembo par le truchement d’un certain Amani, aussi membre de ce groupe rebelle chargé de la logistique qui est en cavale.
« Si la culpabilité de Kakule Jean-Marie Vianney et Kakule Waziwazi est avérée, ils risquent la peine de mort pour appartenance à un mouvement insurrectionnel », chuchote un magistrat qui préfère rester anonyme.
Entretemps, l’Agence nationale de renseignements (ANR) à Butembo-Lubero poursuit l’instruction de ce dossier.