Carbone en RDC : l’évaluation à mi-parcours du projet jugée satisfaisante

Vendredi 29 mai 2015 - 12:47

Le Cercle de Kinshasa a abrité, jeudi 28 mai dernier, un atelier dévaluation à, mi- parcours du projet Carbon Map and Model “, mis en œuvre en République Démocratique du Congo, précisément dans la future province de Maï-Ndombe, par le Fonda Mondial pour la Nature (WWF), avec le soutien de l’initiative Internationale pour le Climat (ICI) du ministère allemand de l’Environnement, de la Protection de la Nature, de la Construction et de la Sûreté nucléaire (BMUB), de la Banque Développement KFW. Projet bénéficiant également de la collaboration des partenaires locaux et internationaux tels que la Direction de Développement Dutable et DIAF (deux structures du ministère congolais de l’Environnement et Développement Durable), l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), SMC, OSFAC, et GFA.

Projet complémentaire

Ces travaux ont été rehaussés par la présence d’un représentant du Secrétaire du MEDD, des représentants de différents services de l’Etat impliqués dans la protection de l’environnement, Roger Pembe, ministre provincial de l’Environnement dans la province du Bandundu, M. Simon, chargé de la Coopération à l’ambassade d’Allemagne, M. Joao Steven, Directeur intérimaire de WWF/ RDC, Mme Mina, chef du projet Carbon Map and Model “ à WWF/RDC, deux chefs coutumiers de Maï-Ndombe, et plusieurs experts, ainsi que des représentants des ONG prestant dans ce secteur en RD Congo.
Dans son mot de circonstance, le Directeur intérimaire de WWF/RDC a rappelé que ce projet en cours dans la future province de Maï Ndombe est complémentaire aux activités conduites au niveau national, dans le cadre du Programme national de la REDD+ par divers acteurs et qu’il s’articule autour de quatre principales composantes. Notamment l’évaluation du carbone, à travers le système de détection par laser LIDAR et le développement de la cartographie de la biomasse forestière, les activités du projet pilote REDD+ dans le Maï-Ndombe, et le renforcement des capacités des acteurs tels que DDD, DIAF, OSFAC, et d’autres.

Selon le responsable de la coopération à l’ambassade d’Allemagne, le bassin forestier du Congo est le deuxième du monde et mérite une grande attention concernant la réduction des gaz à effet de serre, quand on sait que le taux de déforestation en RDC est de 0,23%,’soit une destruction de 3,7 millions d’hectares chaque année !
Pour atténuer l’impact négatif de la poussée démographique sur la biomasse forestière dans le bassin du Congo, le Fonds Mondial ‘pour la Nature (WWF) a initié des campagnes de sensibilisation et de reboisement auprès des communautés locales, avec le concours de plusieurs ONG dans le Maï-Ndombe, des renforcements des capacités ainsi que des projets pilotes inspirés sur par les modèles REDD+.

Les données LIDAR déjà disponibles

Aussi, pour évaluer et calculer avec grande précision les émissions nationales de carbone dues à la déforestation ainsi qu’à la dégradation forestière, le WWF vient d’innover en recourant aux données LIDAR juridictionnelles. Ce qui constitue une première dans le bassin du Congo, à l’exception du Gabon. La raison principale de cette approche étant de participer au Fonds de partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF), qui saura acheter les réductions d’émissions des juridictions sous-nationales ou zones.

C’est dans ce cadre que le Gouvernement de la RDC a soumis la première version de la Note d’idée du programme de Réduction d’émission la future province de Maï-Ndombe et dont les autorités congolaises comptent présenter un document dudit Programme au mois de décembre de l’année en cours. Et pour disposer des données fiables, la RDC, par le truchement du Projet Carbon Map and Model, du WWF et ses partenaires locaux, avec l’appui de ICI, BMUB ainsi que la Banque de Développement KFW, vient de réaliser en 9 mois une campagne de survol de la RDC pour l’acquisition des données par le système aéroporté de télédétection laser (LIDAR).

Grâce à deux aéronefs LIDAR, d’une portée de 500 Km chacun, le WWF a réussi à réunir des données cartographiques fiables sur la forêt dense congolaise, dont l’échantillonnage a été réalisé par l’université de Californie à Los Angeles, autre partenaire du projet Carbon Map and Model. La carte de biomasse forestière obtenue et la méthodologie utilisée ont été brièvement présentées par ce partenaire. C’était au cours de l’atelier d’évaluation tenu hier à Kinshasa.

L’évaluation à mi-parcours du Projet Carbon Map and Model a également porté sur les réalisations ainsi que les activités des partenaires tels que DDD, DIAF, OSFAC. Des activités qui ont essentiellement porté sur le renforcement des capacités, à travers une série de formations à l’intention des experts de ces services. Ces services ont salué l’apport très significatif du WWF.

Satisfaction des ONG locales

L’évaluation à mi-parcours s’est soldée aussi par la grande satisfaction des ONG locales.
Cas des ONG CIAPAFED et Ntombokolo, basée à Bolobo. Avec le soutien du WWF, ces ONG ont entre autres procédé à la formation des cartographes locaux, à la sensibilisation et à l’identification des ayant-droits, au reboisement et au paiement des communautés ayant pris part à 6es travaux. Un satisfecit qui a été aussi affiché clairement par les chefs coutumiers dçs terroirs pilotes de Mpelu et Kemvuma, dans le territoire de Bolobo.

A l’issue de l’atelier, il s’est dégagé une bonne compréhension des résultats à mi-parcours, que les participants ont une bonne connaissance des activités prévues dans le cadre de ce projet, et que les divers partenaires du projet communiquent sur leurs activités , sur les progrès réalisés ainsi que sur les résultats attendus.

Par DMK