La bataille de l'interprétation de l'article 70 fait rage entre majorité et opposition. L'opposition vient de contre-attaquer à son tour en demandant à la Cour constitutionnelle de lui interpréter l'article 70 de la Constitution. Les groupes parlementaires de l'opposition à l'Assemblée à nationale et le G7 déposent ce mercredi 20 avril 2016 une requête en interprétation de cet article a la CC.
Politique
La requête en interprétation de l’article 70 déposée par les députés MP à la Cour constitutionnelle ne trompe plus sur les intentions du camp présidentiel de marcher sur le dialogue présenté comme passage obligé pour obtenir un consensus autour du processus électoral. Un signal succédant à un autre, la MP est allée jusqu’à imposer au facilitateur qui il peut consulter, quand et à quel endroit.
Le 1er ministre de la République Démocratique du Congo va se présenter ce mercredi 20 avril devant les députés nationaux pour répondre à la question orale avec débat du député national Mbindule Mitono Crispin.
Augustin Matata Ponyo a confirmé ce rendez-vous avec les élus du peuple dans une correspondance au président du bureau de l’Assemblée nationale, datée du 2 avril dernier.
Il a ainsi répondu favorablement à l’invitation d’Aubin Minaku à la séance plénière de la Représentation nationale.
Dans cette invitation, le chef de la 2ème chambre législative du Parlement de la Rép
Le débat sur l’article 70 de la constitution déchire la nation depuis quelques jours d’envenime le climat politique et social juste à la veille du rendez-vous historique de l’ouverture du dialogue tant attendu. Le week-end dernier, la ville s’est réveillée sur une information qui circulait depuis plus de deux mois, à savoir la saisine de la Cour Constitutionnelle par certains partis tant de la Majorité que de l’Opposition, toutes tendances confondues.
Après avoir suscité le doute dans les esprits quant à son indépendance et à sa crédibilité dans le dossier de nouvelles provinces, en autorisant le gouvernement à confier leur gestion aux Commissaires spéciaux, en violation de la Constitution, la Cour Constitutionnelle se trouve devant un nouveau test de confiance. Il s’agit de son avis, très attendu, sur les articles 70, 103 et 105 de la Constitution.
Dans le lot, c’est l’article 70 qui fait débat dans l’opinion, en raison de son impact sur la fin de mandat du président de la République.
Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, s’est entretenu hier mardi 19 avril, peu avant la plénière, avec une délégation du Forum des commissions électorales de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC).
En plus du climat, il ne manquera pas de s’entretenir avec ses interlocuteurs français et américains de son imminente succession.
D’après des sources dignes de foi, le Chef de l‘Etat de la RDC Joseph Kabila séjournera respectivement à Paris et Washington au courant de ce mois d’avril.
Dans la capitale française, J. Kabila aura à présider des réunions de haut niveau des pays les moins avancés (PMA) dont il assure présentement le leadership.
Quel que soit le contenu de l’arrêt qui découlera des débats de la Cour Constitutionnelle, la classe politique congolaise aura déjà remporté, rien que du fait du dépôt de cette requête en interprétation des articles 70, 103 et 105 de la Constitution, une victoire éclatante. Elle aura, en effet, démontré que les politiciens congolais peuvent soumettre leur différend aux instances officielles de leur pays, sans écouter les extrémistes, ni les spécialistes en la politique de «diviser pour régner».
Dans l’éventualité où il n’y aurait pas d’élection présidentielle en novembre 2016, la Majorité présidentielle n’entend pas voir quelqu’un d’autre remplacer le chef de l’Etat en place Joseph Kabila.
Aussi, plus de 200 députés ont-ils déposé lundi 18 avril à la Cour constitutionnelle une requête en interprétation des articles 70, 103 et 105 de la constitution.
C’est légitime que des députés saisissent la Cour pour fixer l’opinion sur la portée et le sens réel de ces dispositions constitutionnelles.* Par ailleurs, la Constitution, en toutes circonstances, sera intégralement respectée dans toutes ses dispositions, a affirmé son porte-parole, Atundu.