Le conflit qui oppose la succession Jean Nguz a Karl i Bond à la société CHANIMETAL relatif à un espace de deux hectares à Kinshasa/Ngaliema vient de rebondir. Le jeudi 16 avril 2015 dans la journée, les héritiers de NGUZ qui occupent cette concession querellée avec la société CHANIMETAL ont été pour énième fois déguerpis par des hommes en uniforme.
Indignés, les héritiers de l’ancien Premier ministre de Mobutu ont dénoncé l’immixtion d’un haut magistrat militaire dans le dossier. Agissant, selon eux en protecteur de la société CHANIMETAL, il s’illustrerait par des émissions des réquisitions d’informations soutenant ladite société, qui a pourtant perdu, à deux reprises, sur le terrain judicaire.
Ace sujet, le conseil de la famille Nguz, dans un mémorandum adressé au Vice-ministre de la Défense font remarquer que cette manière de procéder viole l’esprit et la lettre de la circulaire aussi bien du Premier président de la Cour Suprême de Justice que du Procureur Général de la République fustigeant déjà ce comportement consistant à suspendre l’exécution des décisions judicaires par des correspondances administratives ou par des coups de téléphone alors que le Code d’organisation et Compétence Judiciaire dispose autrement.
Le conseil de la famille Nguz accuse la société CHANIMETAL de se fonder sur des réquisitions d’informations pour malmener les enfants de cet ancien dignitaire de la Deuxième République.
Pourtant, poursuit-il dans ce mémorandum, le ministre de l’intérieur, s’adressant à Monsieur le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise dans sa lettre du 27 juillet 2013, disait que toutes pratiques consistant à ordonner la suspension des décisions de justice en dehors des cas prévus par la loi constituent une violation de ladite loi et son auteur s’expose de la sorte à la sanction légale.
Cette haute autorité concluait sa lettre en soulignant que le litige qui oppose les parties étant vidé, le rôle de la police s’estompe. Les policiers sont donc appelés à laisser le propriétaire désigné par la Cour occuper le site.
La succession Nguz a Karl-i-Bond fait noter que les décisions judicaires attestent que cette concession de terre leur appartient et que toutes les autorités tant civiles que militaires ont pris position pour reconnaitre la propriété de cette concession à la succession NGUZ.
Dans la conclusion du mémorandum adressé au vice-ministre de la Défense, leur conseil sollicitée la protection des enfants de NGUZ face à la colère de certaines autorités militaires qui ont un intérêt particulier dans ce dossier.
La succession NGUZ espère que sa concession ne sera pas vendue par CHANIMETAL, en complicité avec certaines autorités politico-administratives.
Nous apprenons, aux dernières nouvelles, que la famille NGUZ a été rétablie dans cette concession grâce à l’intervention du vice-ministre de la Défense. Tant mieux si tel est le cas, dans ce pays où la loi de la force a souvent pris le pas sur la force de la loi.
Par Eric WEMBA