Clôture des travaux de Libreville : L’APF se prononce pour l’établissement des régimes démocratiques en Afrique

Lundi 7 mars 2016 - 11:46

La poursuite des efforts en vue d’établir des régimes démocratiques passant par des processus électoraux pacifiques et consensuels, c’est l’appel qui ressort des travaux de Libre ville, regroupant les présidents d’assemblées et de sections de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).

 

Les travaux de la 8ème conférence des présidents d’assemblées et de sections de l’APF se sont clôturés vendredi 4 mars à Libreville, au Gabon. Les participants ont invité à l’unisson les pays francophones d’Afrique à poursuivre leurs efforts en vue d’établir des régimes démocratiques et d’instaurer l’Etat de droit, conformément aux valeurs et idéaux de la Francophonie auxquels ils ont souscrit librement.

 

De ces travaux, l’on retient également l’appel lancé à tous les acteurs politiques de l’espace francophone d’Afrique de s’abstenir de toutes violences et de travailler à la mise en œuvre des processus électoraux pacifiques et consensuels notamment par le dialogue.

 

Un regard particulier a été porté sur la situation au Burundi où une mission d’information a été mise sur pied ‘afin d’éclairer davantage la région sur les derniers développements de la situation dans ce pays à la 24ème assemblée régionale, prévue à Bamako, au Mali.

 

Pour l’essentiel, la 8ème conférence a retenu qu’en dépit de la maîtrise relative de la situation au Tchad et au Cameroun et du déploiement de l’opération Serval et, par la suite, Barkane au Mali, l’Afrique francophone a continué à subir les attaques meurtrières des groupes terroristes, notamment au Mali, en Tunisie, et au Burkina Faso.

 

C’est pourquoi les participants ont réaffirmé leur soutien à la résolution de la 23ème assemblée régionale Afrique de l’APF sur le terrorisme et ont invité à sa mise en œuvre intégrale par tous les pays concernés. Les grandes puissances, les Nations unies et l’Union européenne sont ainsi appelées à porter la même attention aux groupes terroristes en Afrique qu’à Daesh, placé actuellement au centre de leurs préoccupations.

 

Par ailleurs, les présidents d’assemblées et de sections ont exprimé leur satisfaction quant à l’organisation régulière des séminaires de renforcement des capacités des parlementaires et d’échanges entre eux sur les matières touchant à l’accomplissement de leur triple mission de législateur, de contrôleur de la gestion publique et de représentants du peuple. S’agissant de la 24ème assemblée régionale d’Afrique prévue prochainement à Bamako, les participants devront s’appesantir sur les défis et espoirs de la COP21 pour l’Afrique avant d’examiner les médias sociaux et le développement démocratique en Afrique francophone.

 

Pour rappel, c’est le speaker de la Chambre basse du Parlement congolais, Aubin Minaku, sous sa casquette de président en exercice de l’APF, qui avait ouvert les travaux, jeudi 3 mars. Il était l’unique invité à prononcer un discours, du reste très applaudi, devant le parlementaire du pays d’Ali Bongo. C’était en présence, au-delà de députés gabonais, des membres du gouvernement, le corps diplomatique accrédité au Gabon, ainsi que plusieurs autres personnalités dont une délégation sélecte venue de Kinshasa.

Par Pitshou MULUMBA