Commune de Barumbu : Deux agents de la REGIDESO et un policier électrocutés

Lundi 15 septembre 2014 - 13:05

Deux agents de la REGIDESO et un autre de la Police de circulation routière (PCR) sont morts électrocutés le samedi 13 septembre aux alentours de 12h 30’. Ce sinistre a eu lieu au croisement des avenues Bokasa et Itaga, dans la commune de Barumbu, à quelques 300 mètres du Marché central de la capitale congolaise, communément appelé ”zando “. Les deux agents de la REGIDESO, en mission de service au lieu du drame, ont ouvert un égout contenant aussi bien les installations de leur entreprise que des câbles électriques.

L’un d’entre eux est entré dans ce trou profond, pendant que son compagnon l’attendait à la surface. Inquiété par la longue absence de son collègue de service, le deuxième agent a décidé de le rejoindre dans l’égout. Un bruit suspect sortant de l’égout a attiré l’attention d’un agent de la Police de circulation routière (PCR) commis à ce carrefour. En jetant un coup d’œil dans cet abîme, l’agent de la police a vu les 2 employés de la REGIDESO couchés.

Il s’est permis d’y descendre à son tour, malheureusement sans prendre les dispositions nécessaires pour porter secours aux infortunés qui venaient de rendre l’âme, carbonisés.

Les passants et vendeurs du coin ont eu la sagesse d’utiliser un long chevron sec pour évacuer les trois victimes.

 

Le policier agonisait encore, mais il est allé mourir à l’Hôpital général de référence de Kinshasa, où les trois victimes ont été acheminées. Des câbles électriques installés par la Société nationale d’électricité (SNEL) ne sont plus, à plusieurs endroits, enfouis dans le sol. Ils sont plutôt exposés à l’air libre et dépourvus de leurs couches de protection. C’est pourquoi, les cas d’électrocution sont monnaie courante dans la ville de Kinshasa, surtout pendant la saison des pluies. Dans ce centre urbain, le curage des caniveaux et l’évacuation du sable et autres déchets ménagers sont loin d’être maîtrisés par l’autorité compétente.

Des eaux de pluie stagnent et forment des étangs gigantesques. Il suffit de mettre le pied dans une flaque d’eau où passe un câble découvert pour perdre la vie. Aujourd’hui encore, la négligence des responsables de la SNEL et le manque de suivi du ministère des Ressources hydrauliques et électricité, ont endeuillé la REGIDESO et la PCR.

Les députés nationaux et provinciaux feraient preuve dé complicité s’ils ne se saisissent pas de ce dossier pour interpeller ces autorités, sans épargner le gouvernement provincial.

Marcel TSHISHIKU