Le verdict final a été rendu hier, mardi 21 juin 2016. Jean-Pierre Bemba est condamné à dix-huit ans d’emprisonnement ferme. Un pays d’accueil lui sera très bientôt trouvé. Il est reconnu coupable des crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis par ses hommes en Centrafrique, entre octobre 2002 et mars 2003. Selon la sentence lui infligée par la CPI, Jean-Pierre Bemba ne pourrait recouvrer la liberté qu’en 2026. Il sera alors âgé de 63 ans. Ses avocats ont levé l’option de se pourvoir en appel, insistant sur le fait Jean-Pierre Bemba n’avait pas lui-même ordonné ces crimes. Mais, la CPI lui reproche de n’avoir pas empêché ces crimes et de n’avoir pas sanctionné ses soldats auteurs des crimes. A Kinshasa, le Gouvernement a pris acte de la condamnation du Sénateur Jean-Pierre Bemba et a annoncé qu’une assistance consulaire lui sera accordée.
Dans un communiqué publié sur le site internet de la CPI, on apprend que l'accusation et la défense ont la possibilité d’interjeter appel de la peine au motif d'une disproportion entre celle-ci et les crimes. Les avocats de Bemba se sont immédiatement engouffrés dans la brèche. Ils entendent obtenir une éventuelle réduction de la peine. L’accusation peut aussi interjeter appel, compte tenu du fait que la procureure Bensouda avait requis au minimum 25 ans de réclusion.
Des experts affirment qu’en appel, il n’est pas possible de majorer la peine déjà fixée. Ce sera pour infirmer ou confirmer la sentence rendue.
Les juges de la CPI, pendant ce temps, détiennent des preuves que Bemba était au courant des crimes commis par ses miliciens en Centrafrique et qu’il les aurait même encouragés.
Les proches de Bemba croient encore au miracle.
Eve Bazaiba, Secrétaire général du MLC, a dénoncé ‘’la politisation de la CPI’’. Marie Louise Efekele, membre de la diaspora congolaise et cadre du MLC, ne perd pas espoir.
Danny Ngubaa