Congrès de l’Envol : la police confisque tous les matériels à Nioki

Mardi 19 janvier 2016 - 21:37
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A Nioki au Bandundu, une scène cruelle s’est produite mardi. Alors que les militants de l’Envol de l’opposant Delly Sesanga déployaient les matériels pour préparer le congrès du parti annoncé à la fin du mois dans cette cité, le commissaire spécial de Mai-Ndombe a instruit la police de tout détruire, de confisquer les matériels et autres biens de ce parti de l’opposition. L’opération a été menée avec une extrême brutalité si bien que  la population s’interrogeait s’il s’agissait des éléments armés. A Kinshasa, le président de l’Envol, Delly Sesanga est monté au créneau pour dénoncer cette répression systématique, la destruction méchante et la confiscation injustifiée des matériels de son parti. ‘‘Ce qui passe à Nioki est très grave’’, dénonce Sesanga d’un air déterminé. Comment on peut interdire à un parti agréé de tenir son congrès, s’est-il interrogé. Le brillant député qualifie ces faits de pure atteinte à la liberté de réunion. Pourtant, l’Envol avait informé toutes les autorités compétentes. Provocation, tout Nioki en parle. Malgré ces incidents malheureux, Sesanga  maintient la tenue du congrès de son parti toujours à Nioki. L’opposant ne pense pas un seul instant reculé à cause des menaces et intimidations. Nous maintenons la tenue de notre congrès à Nioki et à la même date, a-t-il assuré. C’est un droit et nous n’allons pas nous laisser marcher. Nous nous battrons pour que ces droits soient respectés, a rappelé le président de l’Envol. Interdiction ou pas, l’Envol tiendra son congrès à Nioki, confirme la direction du parti.  Sesanga s’en fout des stratégies du pouvoir pour l’empêcher à réunir les cadres et militants de son parti. Il sera là sans peur d’être malmené.