L’Union des Républicains, UR, parti politique de l’opposition brise le silence. Il saisit donc l’opportunité que lui offre le débat autour du dialogue en gestation, pour prendre clairement position. En effet, cette formation politique chapeautée par Norbert Luyeye estime que ce forum, dans son format actuel, n’est pas conforme à l’esprit et la lettre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Et, pour soutenir cette thèse, Luyeye Norbert et ses partisans brandissent moult argumentations. La tâche de la médiation internationale, relève-t-il, est changée en une Co-modération tenue par deux congolais issus de l’opposition et de la majorité. Bien plus, la médiation internationale est, simplement, cantonnée dans le rôle de simple facilitation au cas où, crise il y a. A en croire l’UR, l’ordonnance présidentielle convoquant le dialogue est de plus vague et d’une imprécision flagrante. D’autant qu’il pêche, sérieusement, par son article 7. Car, là, le Raïs s’arroge, exclusivement, le droit et la compétence de l’exécution des résolutions et recommandations dudit dialogue politique national inclusif. Eu égard à ces éléments et à plus encore, l’Union des Républicains soutient que ce dialogue ne peut contribuer qu’à un glissement. D’où, affirme-t-elle que le pouvoir en place n’a aucunement l’intention de baliser un avenir de paix, de tranquillité pour le Congo-Kinshasa par le respect de la constitution et l’organisation d’un vrai dialogue pour parler du processus électoral. Ainsi, l’UR ne souscrit pas au dialogue initié par Joseph Kabila et invite, par ailleurs, toutes les forces vives à faire de même.
Le dialogue est sur toutes les bouches en RDC, en général et, à Kinshasa, en particulier. On en parle à tous les coins de rues. Dans les rédactions, encre et salive coulent. Les Quartiers généraux de partis politiques le scrutent de haut en bas. L’Union des Républicains menée par Norbert Luyeye a livré l’économie de ses idées par rapport à ce sujet d’actualité. Cela, en marge d’une réunion extraordinaire.
Dialogue selon l’accord-cadre
Le seul moyen de résoudre la somme combien importante de discordes en République Démocratique du Congo est de dialoguer. Dans cette logique, Norbert Luyeye affirme soutenir l’idée de la tenue d’un tel forum depuis des lustres. Mais, à l’aube de la tenue d’un tel pourparler, il se rebiffe. Cet opposant, ancien de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, dit que le dialogue annoncé comme imminent n’est pas de nature à régler la problématique des élections. Car, convoqué et en voie d’être organisé d’une manière non conforme à l’accord-cadre d’Addis-Abeba et aux différentes résolutions des Nations Unies. Il accuse le pouvoir de vouloir organiser un hold-up constitutionnel, en causant, un glissement à la suite de ce forum. S’il faut que dialogue il ait, ces assises doivent être conformes à la logique des textes d’Addis-Abeba. Si Joseph Kabila s’inscrit dans un tel schéma, l’UR se dit partant.
L’appel
Les politiques congolais et les partenaires internationaux de la RDC doivent bien percevoir la crise protéiforme qui se profil à l’horizon. Voilà qui pousse l’UR à lancer des appels à l’opinion nationale et internationale. Le pouvoir en place, martèle l’UR, devrait, sans tergiversation, cesser d’avec le projet de glissement. Et, se résoudre à se conformer à la constitution et aux prescrits de l’accord-cadre au sujet du dialogue, deux choses que ce parti dit en être un éternel défenseur.
L’opposition doit absolument s’unir pour affronter et vaincre la majorité au pouvoir en faisant échec au projet de glissement, en les battant aux élections, et ainsi, instaurer une véritable alternance au pays.
Quant aux partenaires de la communauté internationale, ils ont le devoir d’agir maintenant pour éviter que le pire puisse arriver en RDC comme en Ouganda etc.
Danny Ngubaa