Convocation du dialogue : Tshisekedi menace, Kabila reste silencieux

Lundi 26 octobre 2015 - 13:06

Si la convocation du dialogue politique souhaité par le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, semble hypothétique, Etienne Tshisekedi, le leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), lui, y croit toujours. L’ancien Premier ministre de Mobutu vient d’adresser un ultimatum au régime de Kinshasa pour convoquer ces assises avant fin novembre.

 

Dans pratiquement une année, les Congolais seront appelés à élire leur nouveau chef de l’Etat (Joseph Kabila terminant son deuxième et dernier mandat selon les prescrits de la loi) et leurs députés nationaux. Mais au moment où la plupart de partis militent pour l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel et raisonnable, l’UDPS, elle, se bat pour la tenue du dialogue.

A ce sujet, il nous revient d’apprendre le parti d’Etienne Tshisekedi vient d’adresser un ultimatum au chef de l’Etat congolais. Joseph Kabila, pour exiger la convocation tic ces assises d’ici la tin du mois de novembre prochain. Ce n’est pas tout Pour Etienne Tshisekedi et son parti, ce dialogue doit être supervisé par un représentant désigné par les Nations unies.

Etienne Tshisekedi réclame la tenue du dialogue politique en s’appuyant sur les résolutions des Nations unies, et sur l’accord cadre d’Addis-Abeba signé le 24 février 2013. Pour l’UDPS, le dialogue politique représente la voie royale pour sortir de l’impasse actuelle.

 

Rappel des troupes à Bruxelles

 

Exerçant une pression sur le régime de Kinshasa pour la tenue desdites assises, Etienne Tshisekedi a convoqué son état-major à Bruxelles, en Belgique. Sur la liste figurent Bruno Mvungu (Secrétaire général), Bruno Tshibala (Secrétaire général adjoint et porte-parole du parti) et Feux Tshisekedi (Secrétaire national aux relations extérieures). Ces trois cadres de l’UDPS se sont rendus au pays du roi Philippe pour analyser, avec le Sphinx de Limete, la situation socio-politique de la République Démocratique du Congo.

A la 10ème Rue/Limete, on affirme que «le pays vit dans une psychose de fin de règne qui explique les incertitudes et les atermoiements du régime. » Bien plus, Etienne Tshisekedi et son entourage indiquent que depuis les élections contestées de novembre 2011, qualifiées de «hold up électoral», une crise de légitimité plombe l’atmosphère politique en RDC. Prêt pourtant à participer au dialogue politique que pourrait convoquer Joseph Kabila, l’UDPS rappelle, cependant, que ce dernier «gouverne par défi et toutes les institutions de la République sont illégitimes». Par ailleurs, le parti d’Etienne Tshisekedi craint que, pour justifier le «glissement», synonyme du report des échéances électorales, la République démocratique du Congo ne plonge dans un chaos organisé. Soulignant la mauvaise volonté du Gouvernement de Kinshasa d’organiser les élections selon les délais constitutionnels, l’UDPS révèle que sur les 250 millions de dollars prévus pour organiser les cycles électoraux, 17% seulement sont décaissés. Aussi, le parti dénonce le démembrement précipité de neuf provinces pour arriver à un total de 26 alors que Kinshasa n‘a pas les moyens financiers voulus pour leur fonctionnement.

 

Par CN