Dans le but d’accompagner la stabilité macroéconomique:Matata relance l’esprit de recherche scientifique

Mercredi 20 mai 2015 - 12:51

Il vient de piloter la Revue congolaise de politique économique portée hier mardi 19 mai à la Primature sur les fonts baptismaux

La stabilité macroéconomique, bien définie à travers l’inflation faible et maitrisée, l’absence d’un risque de faillite systémique du secteur bancaire et financier sans oublier une position extérieure viable, mérite d’être soutenue par une dynamique de réflexions prospectives sur les choix de la stratégie nationale de développement.

C’est dans ce cadre qu’il faut bien comprendre la revue scientifique produite par le staff de la Primature avec comme objectif primordial d’offrir un terrain d’échanges pouvant découler de l’interaction entre les théories économiques et les contraintes de la mise en œuvre des politiques publiques en faveur de la métamorphose de la société pour le bien-être de la population.

Portée hier mardi 19 mai sur les fonts baptismaux aux jardins des Premiers de la Primature, REVUE CONGOLAISE DE POLITIQUE ECONOMIQUE est considérée comme » un terrain en friche qui ne demande qu’à être exploité pour exprimer tout le potentiel scientifique enfoui dans la classe des acteurs scientifiques, politiques, économiques et sociaux de la RDC « .

Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, dit Mapon, place cette revue dans une dialectique de » thèse-antithèse-synthèse » de manière à » nourrir les politiques publiques des postulats acquis dans la sphère académique, à tester ces dernières à l’épreuve des réalités sociopolitiques ou économiques et enfin revenir avec des paradigmes alimentés par les expériences, voire des expérimentations vécues par ceux-là qui ont la charge de la gestion de la cité, chacun dans son domaine « .

Cette initiative a aussi l’intérêt d’examiner scientifiquement la mise en œuvre de différentes réformes qui sous-tendent la politique économique de la RDC en participant ainsi à la recherche appliquée.

Plaçant un mot sur le premier numéro intitulé » Vulnérabilité économique et résilience « , Mapon a indiqué toute l’importance de lancer une plateforme de réflexions profondes au-delà de toute idéologie politique ou d’appartenance aux grands courants de l’économie dans le but de générer des rendements croissants, par un processus cumulatif des connaissances, à l’effet de formuler une ou des alternatives à la trajectoire du développement.

Pour lui, la Revue reste ouverte à tous ceux qui sont intéressés ou même passionnés par le développement de la RDC ou le développement des nations plus généralement. Par conséquent, les personnes choisies doivent être susceptibles de fédérer les acteurs politiques, économiques et sociaux, en vue de favoriser la capitalisation durable des opportunités pour l’émergence et le développement de la RDC.

Préoccupé par le défi d’asseoir la résilience de l’économie congolaise, Matata tient à la bonne planification sans laquelle la porte est ouverte à l’échec.

Pour le Directeur de cabinet de la Primature et auteur de l’Avant-propos du 1er numéro de la Revue, la résilience du second degré fondée sur la transformation économique est la meilleure voie.

Du fait que la transformation économique s’accompagne de l’amélioration de la bonne gouvernance et de la qualité du capital humain. Elle suppose, à en croire José Sele Yalaghuli, la résolution des déficits en matière énergétique et d’infrastructures, mais aussi la réforme des entreprises publiques, la réforme de l’administration publique pour réduire certaines externalités négatives qui pèsent sur la compétitivité du secteur privé.

A travers l’économie de la Revue qu’il a présenté, le Dircab adjoint de la Primature a reconnu que la RDC qui a atteint le premier niveau de résilience est au début de la réalisation des conditions de second ordre avec les politiques sectorielles et les reformes en cours au pays. Ayant bien négocié la crise financière mondiale de 2009, l’économie congolaise a résisté, rebondi et progressé. D’une moyenne de 6,1% entre 2004 et 2008, la croissance de l’activité est passée à 2,8% en 2009 pour rebondir entre 2010 et 2014 en se situant à une moyenne de 7,8% l’an.

Le Pr Tshiunza qui a précédé le Premier ministre a témoigné sur l’esprit de recherche animant Matata Ponyo depuis longtemps. Il a fait part à l’assistance constituée de diverses personnalités que Mapon a marqué son passage au BCECO (Bureau Central de Coordination) en finançant la publication de l’ouvrage sur les objectifs du millénaire.

Ce professeur de l’UNIKIN (Université de Kinshasa) qui soutient la création d’une Académie des Sciences pour éviter d’être de simples consommateurs des idées naissant ailleurs n’a pas manqué de dire que l’esprit de recherche de Mapon a débouché sur le vernissage de la Revue intervenu hier aux jardins des Premiers. Son collègue Munkeni Lakup Tier qui est intervenu avant lui a salué la réflexion autour de la politique économique qu’il souhaite voir perdurer.

Par MKM