C’est un groupe de jeunes talentueux que les amoureux de la musique chrétienne ont découvert le dimanche 6 septembre dernier au Palm Beach, au bord du fleuve Congo, à Gombe. Comme les Jackson five américains et les Makoma de la RDC, ’’The Nine C’’, un jeune ensemble constitué de frères et sœurs d’une même famille, a plongé dans l’extase les spectateurs venus assister au spectacle marquant leur retour sur scène.
On les attendait avec impatience. Ils n’ont pas déçus leur public. Eux, ce sont les ténors du groupe ’’The Nine C’’, jeune orchestre chrétien qui a démarré sa carrière très tôt à Bukavu. Disparus de la scène juste après le lancement de leur album ’’Look out’’ (Attention) en 2013, ils ont tenu à faire un retour fracassant le week-end dernier.
A l’esplanade du Palm Beach où, depuis trois heures environs, des spectateurs venus en famille scrutaient le podium pour les voir apparaitre, deux jeunes groupes chrétiens se sont attelés à préparer le terrain. Et quand, à 18 heures, les jeunes artistes du groupe ’’The Nine C’’ ont assiégé la scène, la foule s’est enflammée. De rouge et blanc vêtus, les sept frères et sœurs ont entonné ’’Jina Lako’’, la chanson en swahili qui ouvre l’album ’’Look out’’.
EMPORTES PAR LA LOUANGE
Pendant que les spectateurs, debout, les accompagnaient de leur acclamation, la chanteuse phare du groupe les a aussitôt invités à participer à la prestation. "Ne considérez pas ce spectacle comme un concert, mais plutôt comme une louange que nous allons ensemble adresser à notre Dieu", a-t-elle lancé.
Et soudain, les instruments ont redoublé d’ardeur : batteries, guitares, synthétiseurs… ont emporté l’assistance dans une vibration purement spirituelle. Rejoints par leur mère, restée la seule à soutenir ses enfants après le décès de leur père (qui faisait office de leur manager), les frères et sœurs Cibenda ont entrainé parents, jeunes et enfants dans la louange et l’adoration, fredonnant d’autres cantiques en swahili, en lingala, en anglais et en zoulou.
Difficile dans cette ambiance de rester cloué sur les sièges. Les spectateurs, tout comme les chanteurs sur le podium, se sont lancés dans une transe frénétique, exhibant des pas de danse riches en chorégraphie, au son des chansons telles que ’’Esika Yo ozali’’.
BIS REPETITA
Et quand les instrumentistes balancent ’’Kumama’’, récente composition du groupe, exécutée au rythme du mutuashi luba, Magalie, Sara-Lize, Michel Cibenda, Laurence, Maary Lord et Ly Wany se tortillent les reins devant un public au bord de l’euphorie, sous les sons de la guitare de leur polyvalent frère cadet Josué Oro.
Emporté par la danse, le modérateur de la soirée sera même surpris d’apprendre que le concert avait déjà pris fin. Il a dû redemander un bis repetita pour étancher sa soif de ce gospel envoûtant. Un vœu sans doute excaucé, avant de libérer parents et enfants en cette veille de la rentrée scolaire.
Content du succès récolté, John Silasi, le producteur du spectacle, est au bord de l’extase. "Ce spectacle s’est bien passé. Nous l’avons préparé pendant un mois. Non seulement en répétant les chants, mais aussi dans le jeûne et prière. C’est le lieu pour moi de remercier les fidèles de mon église Mera, qui se sont mobilisés pour accompagner ce jeune groupe prometteur", soupire le jeune producteur de Galaxy production. Yves KALIKAT