Décapiter !

Mercredi 1 octobre 2014 - 09:49

Une pratique odieuse est pourtant louangée par certains groupes terroristes ayant des profondes racines en Afrique de l’Ouest, au proche et moyen orient. C’est celle consistant à décapiter des sujets, ressortissants américains, français…, pour leur rôle dans la lutte contre l’Etat Islamique (EI). Loin de se fourvoyer dans ce dossier aux ramifications et rebondissements multiples, le concept «décapiter», pris ici, renvoie à une réalité qui se vit ou qui est en voie de l’être au niveau de la Centrale Electorale, la CENI. Cette institution, que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, a vanté le mérite à la 69ème session ordinaire de l’Organisation des Nations Unies, à New York, aux Etats-Unis d’Amérique, en ce qu’elle est l’unique habilitée à organiser les élections (urbaines, municipales et locales) en 2015, se voit pourtant menacer de décapitation. Quelques uns de ses membres, venus de certaines plateformes politiques, dont notamment l’UDPS et Alliés et l’UNC et Alliés, alors libérés du carcan partisan, parce que devenus membres d’une institution indépendante, sont presqu’à la porte de sortie. Les indications viennent des sources crédibles, proches des hautes sphères du pouvoir. Cette manœuvre, à n’en point douter, viserait un objectif précis : décrédibiliser la CENI et lui jeter l’anathème. Rien d’autre, si ses membres commencent à se vider un à un. La CENI restera une coquille vide. C’est un fait. Cette pratique a produit ses effets dans certaines structures, en interne, tout comme sous d’autres cieux. Les années 90 ont vu l’Union Sacrée de l’opposition se désagréger suite au départ, à tour de rôle, de ses ténors. Une main invisible, certainement interne, agitait le navire. Au finish, il n’y avait plus rien d’union, ni de sacrée. Mobutu et ses services ont été au banc des accusés. Au niveau étatique, les régimes d’Hosni Moubarak, en Egypte, tout comme celui de Mouammar Kadhafi, en Libye, considérés pourtant de solides, s’étaient vite effondrés parce que déplumés au départ. Un matin, tel ministre déposait, à midi, c’est tel autre, et le soir tel autre encore. Au point qu’il est arrivé un moment où le chapiteau, le guide éclairé était resté esseulé. Une main extérieure, puissante, agitait bien l’eau. Ils l’ont compris trop tard, à leur dépens, quand l’irréparable était arrivé. Est-ce là une voie que l’on trace pour la CENI ? C’est forcément évident. Au Sénat, la chambre haute du Parlement, c’est Tshimbombo Mukuna, homme fort du régime Mobutu, autrefois, qui a fait une intervention, riche en sagesse. Dans un répertoire d’idées forces de certains auteurs célèbres, il dit que la faiblesse de la force est de ne croire qu’à la force. Comprenne, qui veut.

La Pros.