Un général des Fardc cité comme protecteur des spoliateurs qui profèrent des menaces de mort, torturent et tracassent les paisibles fermiers dans cette partie périphérique de la capitale!
Les fermiers du village Mantere sont victimes, depuis quelques temps, des harcèlements, menaces de mort et tentatives de spoliation de leurs terrains dans le village Mantere au quartier Mikonga, dans la commune de la N’sele.
Craignant pour leurs vies et fermes, ils se sont servis de la tribune organisée par la Voix des sans voix, hier jeudi 4 décembre 2015 en son siège à Kintambo, à Kinshasa, pour dénoncer la spoliation en série dont ils sont victimes sur les fermes dans cette partie périphérique de la capitale.
C’est le directeur exécutif de la VSV, Dolly Ibefu, qui a présenté ces représentants de ces fermes appartenant aux « Grands Carmes », des « Sœurs Passionistes », des « Frères Gabrielistes » ainsi que « la Ferme Samuel », « la Ferme Terre Bénie » et « la Ferme Josmat ».
Ils ont profité de cette occasion pour présenter leur mémo et solliciter des autorités du pays afin que justice soit faite et qu’ils recouvrent leurs droits sur leurs terrains.
Le mémo a été lu par l’un des responsables des fermes, Giscard Lula, dans lequel ils dénoncent la spoliation et vente illégale des concessions des fermiers, exactions, intimidations, tracasseries, traitements inhumains et dégradants à l’endroit des propriétaires des concessions et leurs ouvriers.
Pour ces fermiers, tout est perpétré, depuis bientôt deux ans, par des hommes en informe, policiers et Polices militaires, sous la conduite du capitaine Darius, non autrement identifié. Ils ont précisé qu’ils sont fermiers du village Mantere, dans le groupement Mikonga au quartier Kinkole-Bahumbu, commune de la N’Sele, à Kinshasa.
Une autre précision, c’est que la concession, victime aujourd’hui de spoliation, est constituée de 10 petites fermes. Elles sont l’objet d’actes de vandalisme. Le capitaine Darius se couvre, apprend-t-on, de réquisitions d’information du parquet-général près la Cour d’Appel de Matete ainsi que celles provenant d’une autorité judiciaire, en l’occurrence l’auditeur Molisho Bomeza Franck.
« Des réquisitions mal exécutées et favorisant l’insécurité des fermiers et de leurs travailleurs, cela en dépit de plusieurs dénonciations expresses et verbales des précitées. Tout cela est fait dans le seul but ultime de spolier tous ces fermiers de leurs concessions », soutient le mémo. Et d’ajouter, « ces fermes, selon toujours le mémo, ont été achetées auprès du chef de terre Ngaliema Mbamu François, pour certains depuis 1993, 1998, pour d’autres 2001, 2005, 2010 et sont toutes mises en valeur.
Il y a deux ans, un certain Ngongo Mukundji s’était présenté pour revendiquer le terrain occupé par les 10 fermiers au motif que ce terrain était jadis acheté par son feu grand-frère Kasongo Mukundji. L’inspecteur Jeef Omasombo a été chargé par le magistrat Ndes du parquet-général près la cour d’appel de Matete, à la quatrième rue, commune de Limete, de mener les enquêtes à ce sujet.
Cela n’a pas été fait. En lieu et place, l’inspecteur Jeef Omasombo aurait collaboré avec le capitaine Darius et l’équipe de Ngongo Mukundji pour inquiéter les fermiers et commencer à morceler et borner les concessions en vue de la vente aux tiers, ont expliqué les fermiers dans leur mémo.
Après l’opposition des fermiers à la démarche de Ngongo Mukundji, ce dernier est revenu aux bons sentiments en portant l’affaire devant les cours et tribunaux mais en continuant au même moment de semer la désolation sur le terrain avec l’aide des hommes en uniforme sous couvert des réquisitions d’information de l’auditeur précité, ont soutenu les fermiers. Alors que, toutes les actions menées par Ngongo Mukundji devant les cours et tribunaux (Lemba, Matete, N’djili, Kinkole) ont été rejetées, faute de qualité.
Pendant que les parties étaient devant les cours et tribunaux, l’équipe de Remy Ngongo Mukundji, appuyée par les mêmes équipes des agents en uniforme censés être placés pour sécuriser les fermiers et consorts (réquisition d’information), s’évertuent jusqu’à ce jour de commettre des voies de faits dénoncés ci-haut, sachant bien que dès lors que les cours et tribunaux sont saisis, la police, l’auditorat et les parquets deviennent incompétents.
Les hommes en uniforme ont même tiré quatre balles dans la Ferme Terre Bénie appartenant à la famille Lula, menaçant de mort les travailleurs et les enfants en vacances et se prévalant devant l’assistance, d’être protégés par le capitaine Darius et le général Molisho. L’affaire a été amenée à l’auditorat secondaire de Kinkole et instruit par le lieutenant Ebengo Jacques.
C’est ainsi que le policier a été arrêté et conduit à la prison militaire de Ndolo, mais à la grande surprise des membres de la famille Lula, il a été relâché pendant qu’on attendait que l’affaire soit fixée devant le tribunal compétent. « Revenant triomphalement sur le site, le policier a menacé de nouveau, se vantant d’avoir l’appui du capitaine Darius et du général Molisho pour faire bon lui semble », a encore témoigné le représentant de la famille Lula.
Le mémo indique que les exactions sont vécues au niveau des fermes Josmat, des Frères Gabriélistes, de la Congrégation des Pères des Grands Carmes et autres. A l’heure actuelle, tous les travailleurs et fermiers sont en danger permanent prémédité, car les menaces de mort sont proférées et les violences perpétrées au quotidien, soutiennent encore ces fermiers. Leurs activités sont au ralenti et ou suspendues puisque les PM placés par le capitaine Darius et consorts les empêchent de vaquer à leurs occupations.
Aussi, leurs terrains sont morcelés et vendus par les policiers qui se sont livrés à la destruction méchante: abattage des essences à croissance rapide et d’autres arbres y compris des arbres fruitiers en vue de fabriquer les braises (charbon de bois). Plusieurs autres d’actes agression sont déplorés.
Par Lucien Kazadi T.