Les toutes dernières échauffourées survenues dans la ville de Kolwezi entre certains habitants et des éléments de la Police locale ont remis sur la sellette l’épineuse question des taxis-motos à travers certaines agglomérations urbaines du pays. Ces accrochages sanglants dont le bilan n’a toujours pas été rendu public en termes des morts et des blessés graves n’ont pas laissé indifférentes les autorités administratives et politiques. Bien eu contraire, des réunions sécuritaires se sont tenues et l’on attend fiévreusement les conclusions pour prévenir une quelconque récidive surtout de la part des récalcitrants tentés de perturber l’ordre public pour en tirer des dividendes pécuniaires.
Ce qui s’est vécu le week-end dernier n’est pas une nouveauté mais le commun des mortels espère en tirer des leçons pour que cela ne se répète plus autant à travers l’ancienne province du Katanga que partout ailleurs sur l’étendue du territoire national.
A première vue, la question qui taraude tous les esprits est celle de savoir ce qui a poussé des éléments de la Police Nationale et certains habitants de cette ville minière dont la renommée a traversé monts, vallons et différents cours d’eau, à privilégier la violence en lieu et place d’une solution pacifique pour régler ce différend.
On sait que ce nouveau moyen de transport urbain qu’est le taxi-moto constitue une source des revenus substantiels permettant de faire vivre de nombreuses familles par ces temps de chômage ou de la réduction du personnel tant administratif que scientifique provoqué par cette chute vertigineuse sur les marchés mondiaux du prix de certaines matières premières, particulièrement le pétrole et certains minerais tels le cuivre, le cobalt et autres. Tout comme dans les provinces non dotées d’entreprises minières florissantes comme celles existant dans l’ex-Katanga.
Le véritable rôle de la Police
Dans l’une ou l’autre hypothèse qui circule dans l’opinion, l’accent devrait être mis sur le véritable rôle préventif de la Police Locale et des services de sécurité tant civile que militaire. Au lieu de subir les événements, la police a comme mission primordiale de prévenir le danger pour éviter aux populations civiles tout ce qui pourrait survenir de fâcheux aussi bien pour elles-mêmes que pour leurs biens. Pour cela et comme le dit un adage e chez nous, la sagesse commence par la peur de la chicotte. Car, pour que des échauffourées éclatent entre des populations civiles et militaires, c’est que l’autorité tant civile que policière serait intervenue en retard alors qu’il y avait moyen d’éviter que le sang des innocents ne coule tout comme des dégâts matériels importants. Et la question intéressante demeure : qui va payer la facture et comment renoncer les fils cassés ?
Pour que cela ne se répète plus, ça ou là, le commun des mortels attend des sanctions sévères vis-à-vis de ceux qui auront été reconnus coupables de ces actes de barbarie gratuite sur des paisibles compatriotes. Des enquêtes devraient être initiées à ce sujet le plus tôt possible. D’autres parts ; c’est le moment propice pour doter les services de la Police et de sécurité tant civile que militaire des infrastructures de mobilité modernes et de télécommunications adéquates pour faciliter des opérations d’interventions rapides et efficaces. A même de décourager toute récidive de la part de récalcitrants impénitents.
F.M.