Des miliciens Hutu rwandais signalés à Luiza au Kasaï Occidental

Mercredi 25 février 2015 - 11:43

Nous nous interdisons de nous taire sur la question combien angoissante qui revient régulièrement dans les causeries à travers le pays concernant la traque très timide des anciens soldats des ex-Forces Armées Rwandaises et des miliciens interahamwe qui continuent de semer la mort et la désolation dans plusieurs régions névralgiques du pays.

Il s’agit des régions principalement situées à l’Est et au centre avec quelques poches momentanément inactives à l’Equateur et des caches avancées signalées sur les frontières communes en Ouganda et au Rwanda !

L’arbre qui cache la foret…

Comme on peut le constater aujourd’hui, les espérances que la décision du conseil de sécurité des Nations Unies de venir à bout des soldats des ex-FAR et des Interahamwe entretenait dans l’opinion nationale se sont évanouies. En effet, la traque annoncée pourtant avec tambour et trompette est depuis hier seulement à son début de réalisation, le gouvernement de la RDC ayant décidé de faire cavalier seul dans cette opération extrêmement délicate et complexe.

En effet, entre les discours officiels et la situation réelle sur le terrain, il y a un fossé qui ne cesse de s’élargir au fil de jours : la machine de guerre s’est pratiquement arrêtée.

Tel que le laisse entrevoir l’image désolante présentée au monde par le territoire de Luiza au Kasaï Occidental où des ex-soldats des ex-Forces Armées Rwandaises et des miliciens Interahamwe se sont multipliés, ont prospéré et se la coulent douce comme en territoire et prêts à déterrer leurs armes à la moindre sollicitation du premier venu.

Le gouvernement de Kinshasa a l’obligation de dire la vérité et rien que la vérité sur le statu quo entretenu dans cette partie du pays à la veille des élections tandis que l’ONU doit se sentir interpellée à ce sujet précis qui se présente aux yeux de beaucoup comme » l’arbre » qui cache » la forêt » !

Par Kambale Mutogherwa