APRES CINQ MOIS DE FLOTTEMENT, LE DIALOGUE POLITIQUE APPELE À DÉBLOQUER LE PROCESSUS ÉLECTORAL PRÉSENTEMENT GRIPPÉ A AMORCÉ LE DERNIER VIRAGE.
C’EST L’INTIME CONVICTION DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉS À KINSHASA, À QUI LE CHEF DE L’ETAT A COMMUNIQUE HIER LUNDI 09 NOVEMBRE 2015, LES CONCLUSIONS DE SES CONSULTATIONS DES FORCES VIVES DE LA NATION. C’EST EGALEMENT LE SENTIMENT DES DELEGUES DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE DES 26 PROVINCES DE LA REPUBLIQUE, REÇUS DIMANCHE AU PALAIS DE LA NATION.
On se souvient du reste que le lundi 02 novembre 2015, au terme de la réunion interinstitutionnelle qu’il avait présidée à l’intention des chefs de corps de la République, le Chef, de l’Etat avait confirmé l’imminence de la tenue de ce forum. Bien qu’il n’y ait pas encore de précision de date, de lieu et de format, aucun doute n’est plus permis quant à la tenue de ce forum avant la fin de cette année 2015.
On rappelle que lors de sa rencontre avec les délégués de la Société Civile dimanche, le Président de la République leur a recommandé de réfléchir sur la configuration d’un Comité préparatoire devant planter le décor définitif du Dialogue, notamment le site d’accueil, la durée, le format (nombre de participants), l’ordre du jour, etc. Il a même souhaité qu’au-delà des questions liées aux élections, les participants puissent réfléchir également sur celles du développement. On croit savoir que le Chef de l’Etat, qui paraissait gagné par les doutes, au regard des avis partagés suscités par l’idée du Dialogue, voit désormais les choses positivement. Il s’est même permis de souligner que dans le contexte politique et social actuel, le Dialogue s’impose à tous les Congolais. C’est l’unique voie de sortie face à une machine électorale qui ne sait plus avancer sans un coup de pouce de toutes les parties prenantes (Majorité présidentielle, Opposition, Société civile, Communauté internationale).
Selon Jérôme Bonso, Coordonnateur de l’AETA, et un des « invités » de Joseph Kabila joint dimanche par Le Phare, ce dernier est préoccupé par cinq défis majeurs à relever par les participants au Dialogue : l’enrôlement de nouveaux majeurs (nettoyage ou non du fichier électoral, renforcement des kits électoraux dont 2.800 sont portés disparus ou volés sur. 7.000), l’actualisation du calendrier électoral par consensus ( le calendrier électoral global publié par la CENI en février 2015 ayant implosé) ; le financement du processus électoral ( le gouvernement n’a pas les moyens de supporter la facture globale des scrutins ( en 2006, l’appui de la Communauté internationale était de 90 %, et en 2011 de 5% seulement, ce qui n’augure rien de bon pour 2016) ; la sécurisation du processus électoral afin d’éviter les violences préélectorales et électorales du genre de celles de 2006 et 2011 ( le décor d’un processus non apaisé semble déjà planté avec des discours de haine sur les places publiques) ; la médiation internationale ( oui à l’accompagnement... non à l’ingérence).
Au terme de ses multiples tours de table, Joseph Kabila ne devrait pas tarder, dès que le Comité préparatoire aurait défini les termes de référence, à signer l’acte de convocation du Dialogue.
Le voeu le plus ardent du commun des Congolais est que l’engagement des uns et des autres ne pas cautionner un « glissement » ou une énième Transition fondée sur un nouveau « partage équitable et équilibré » des postes de responsabilité et de gestion soit fermement respecté. Si les participants à ce forum se limitent à baliser réellement la voie devant conduire aux élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées, à organiser selon les prescrits de la Constitution, personne ne trouveraient à redire sur une initiative destinée à sauver la patrie.
Par Kimp