Dialogue : le Front du peuple appelle à une concertation entre acteurs clés

Mercredi 24 février 2016 - 11:35

L’harmonisation des vues de représentants des forces politiques et sociales engagés dans la lutte pour le respect de la Constitution, c’est le vœu émis par le Front du peuple, en prévision de la tenue du dialogue politique.

 

Le Front du peuple, sous la coordination de Jean- Pierre Lisanga, réitère sa volonté de voir le dialogue politique se tenir conformément à l feuille de route du président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi. Un dialogue qui tire son fondement aussi bien de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, du 24 février 2013, que les deux résolutions subséquentes du Conseil de sécurité des Nations unies (2098 et 2211).

 

Au cours d’une conférence de presse organisée, hier mardi 23 février à Kinshasa, les acteurs politiques militants au sein du Front du peuple derrière Etienne Tshisekedi, plaident, en prévision de la tenue de ce dialogue politique, pour une nécessaire concertation entre les acteurs-clés, représentant les forces politiques et sociales engagées dans la lutte pour le respect de la Constitution et des délais qu’elle prescrit. Et cela, dans l’objectif de faire triompher l’alternance politique en novembre 2016. «Le Front du peuple réaffirme son attachement au dialogue politique comme voie royale pour rétablir le pacte républicain, scellé à l’issue de l’Accord global et inclusif de Sun City, et rompu par la crise de légitimité, née des élections hasardeuses et chaotiques de 2006 et 2011 , a déclaré le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple.

 

Par ailleurs, le communiqué conjoint de l’Union africaine, des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Organisation internationale de la Francophonie, du 16 février 2016, présente des contours flous, selon le Front du peuple.

 

Selon Lisanga Bonganga, ce communiqué conjoint ne fait aucune référence aux instruments internationaux, à savoir l’accord-cadre d’Addis-Abeba qui appelle le gouvernement de la RDC à promouvoir les objectifs de réconciliation nationale, de tolérance et de démocratie ; la résolution 2211 et 2098...

 

Dans le fond de ce communiqué conjoint, la formule lapidaire « à bonne date » est si ambigüe qu’elle est sujette à multiple interprétations, estime le Front du peuple. « Au regard de la résolution 2211 du Conseil de sécurité des Nations unies, une lecture intelligible autant qu’une meilleure compréhension renvoi au respect des délais prescrits par la Constitution, pour la tenue des élections en novembre 2016 », précise le porte-parole du Front.

 

Pour Lisanga, la démarche qui concourt à soutenir le dialogue est celle d’éviter le vide au sommet de l’Etat à la fin du mandat de l’actuel président de la République. « S’il advenait que les élections ne soient pas tenues en novembre 2016, le chef de l’Etat se mettrait, en vertu de l’article 75 de la Constitution, dans une situation d’empêchement définitif consacrant ainsi la vacance de l’institution président de la République. Et même, son remplacement provisoire par le président du Sénat, devenu illégal et illégitime, serait rendu impossible, celui-ci étant depuis huit ans, hors mandat, ce qui le situe aussi, conformément à l’article 110 de la Constitution, dans le cas d’empêchement définitif», explique Lisanga.

Par P.M.