Dialogue : retour sur scène de deux ex-VP, Azarias Ruberwa et Z’haidi Ngoma

Samedi 5 décembre 2015 - 13:21

Le dialogue a ressuscité deux anciens vice-présidents disparus totalement de la scène politique. Azarias Ruberwa et Arthur Z’haidi Ngoma. Les deux opposants ont choisi le camp qui défend le dialogue. Un choix pas étonnant au regard de leur proximité avec le président Kabila. Les deux trainent la réputation des hommes de valeur mais des gens aussi qui peinent à s’offrir un mandat électoral. Au lieu de rester dans l’ombre, ils se sont lancés au devant de la scène en
s’affichant aux cotés de Bitakwira et Mbikayi pour grossir les rangs des opposants défenseurs du dialogue. Leur cartel constitué de cinq partis ayant été consultés, il y a deux mois, par le président Kabila a appelé les radicaux de l’opposition à rejoindre la dynamique du dialogue. Devant les journalistes, le président du Rcd, Azarias Ruberwa s’est étonné que les Nations Unies, au plus haut niveau par l’entremise du secrétaire général, aient accepté de soutenir le dialogue pour aider les congolais à sortir du bourbier alors que les politiciens congolais hésitent et rejettent même cette noble idée.
Pour Ruberwa, il n’y a pas meilleure issue de la crise actuelle que le dialogue. Dialoguer, est une nécessité si nous voulons la paix dans notre pays, a-t-il enchainé. De son coté, Arthur Z’haidi Ngoma a insisté sur le fait que Dialoguer ne signifie pas que l’on épouse directement l’idée de l’autre partie. La culture de la discussion est démocratique et porte toujours des fruits bénéfiques pour le peuple, a ajouté le président des Forces du futur. Dans la situation
d’aujourd’hui, selon lui, il faut éviter la violence et le chaos. A travers une déclaration commune, Justin Bitakwiara de l’Opposition Citoyenne, Steve Mbikayi de l’Opposition Nationaliste, Mushi Bonane de l’Opposition Patriotique et Républicaine, Azarias Ruberwa du Rcd et Arthur Z’Haidi Ngoma des Forces du futur ont fait savoir que l’opposition dans sa diversité est une force à capitaliser pour sauver le processus électoral et obtenir un calendrier électoral réaliste.
Les cinq leaders de ce cartel ont, en outre, indiqué que le dialogue devrait essentiellement avoir but pour de fixer les échéances électorales en vue de la tenue des élections dans le délai constitutionnel et de garantir un processus électoral sécurisé, transparent, crédible dans un climat apaisé. Ils ne doutent pas un seul instant que la participation de la majorité, de l’opposition et de la société civile contribuera efficacement ‘‘ à garantir davantage la réussite du dialogue, prévenir des crises politiques et assurer l’avenir meilleur au peuple congolais’’.