DROITS DE L’HOMME EN RDC LE CARTON JAUNE DE L’UNION EUROPÉENNE

Mercredi 9 mars 2016 - 05:05
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Dans une déclaration, les 28 se disent préoccupés par le rapport faisant état d’actes de harcèlements et intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques, des membres de la société civile et des médias.

Les Occidentaux montent sur leurs grands chevaux. Ils sont déterminés à multiplier des pressions sur le pouvoir de Kinshasa pour obtenir des élections - surtout législatives et présidentielle - dans les délais constitutionnels en 2016. Après Ban Ki-moon (le Secrétaire général des Nations unies), Thomas Periello (l’Envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs), Didier Reynders (le ministre belge des Affaires étrangères), Nick Hurd (le Ministre britannique pour l’Afrique), l’Union européenne monte au créneau pour décrier ce qu’elle qualifie ’’d’actes de harcèlements et intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques, des membres de la société civile et des médias’’.

Les représentants locaux de l’Union européenne ont profité de la journée du 8 mars pour diffuser leur déclaration relative ’’aux rapports sans cesse croissants’’ sur les violations des droits de l’homme. Ces prises de position, qui se relayent au fil de jours, ont pratiquement toutes comme point d’orgue le respect des droits de l’homme. Un refrain que ces occidentaux brandissent en chœur ’’pour faire chanter les autorités de Kinshasa’’, commentent certains observateurs.
Sur ce point précis, les puissances occidentales se veulent solidaires, comme le soulignent d’ailleurs les signataires du communiqué diffusé hier : "La Délégation de l’Union européenne publie cette déclaration en accord avec les Chefs de mission des pays membres de l’Union européenne en République démocratique du Congo".

APPEL A LA LIBERTE D’EXPRESSION
"En cette période préélectorale, le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles est crucial afin de permettre des élections transparentes, apaisées et crédibles, notent les signataires du communiqué. L’appel au dialogue politique doit nécessairement aller de pair avec le droit de tous de s’exprimer librement".
"Dans cette perspective, poursuit la Déclaration, l’Union européenne considère fondamentale la tâche de la MONUSCO, de constater et de dénoncer les violations des droits de l’Homme en application du mandat de la résolution 2211 du Conseil de sécurité. À cet égard, l’Union européenne est préoccupée par les rapports faisant état d’actes de harcèlements et intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques, des membres de la société civile et des médias".
Pour ce faire, l’Union européenne affirme qu’elle continuera ’’de soutenir la réforme de la justice à travers son programme, afin de garantir à tous les Congolais un accès indiscriminé à une justice impartiale qui retrouve la confiance des justiciables, conformément aux lois et à la Constitution’’.
Ci-dessous l’intégralité de la Déclaration de l’Union européenne.FDA

Déclaration locale de l’Union européenne (8 mars 2016) La Délégation de l’Union européenne publie cette déclaration en accord avec les Chefs de mission des pays membres de l’Union européenne en République démocratique du Congo.
En cette période préélectorale, le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles est crucial afin de permettre des élections transparentes, apaisées et crédibles. L’appel au dialogue politique doit nécessairement aller de pair avec le droit de tous de s’exprimer librement.
L’UE souligne l’importance pour le gouvernement de la RDC de respecter ses engagements dans ce domaine conformément à la Constitution et aux accords que la République démocratique du Congo a ratifiés, y inclus l’accord de Cotonou.
Dans cette perspective, l’Union européenne considère fondamentale la tâche de la MONUSCO, de constater et de dénoncer les violations des droits de l’Homme en application du mandat de la résolution 2211 du Conseil de sécurité.
À cet égard, l’Union européenne est préoccupée par les rapports faisant état d’actes de harcèlements et intimidations en nombre croissant visant des responsables politiques, des membres de la société civile et des médias.
L’Union européenne continuera de soutenir la réforme de la justice à travers son programme afin de garantir à tous les congolais un accès indiscriminé à une justice impartiale qui retrouve la confiance des justiciables, conformément aux lois et à la Constitution.