« Mon père est hospitalisé depuis lundi 8 février dernier au Centre hospitalier Nganda. Il souffre d’une anémie dont la cause reste indéterminée. Depuis son hospitalisation, il a été transfusé au moins cinq fois. Il n’y a aucun changement.
Bien au contraire, le détenu devient de plus en plus asthénique ». L’homme qui parle n’est autre que le fils aîné de NgoyiMutamba, prénommé Patrick Tambwe. Il est avocat dans cette affaire, au coté des Bâtonniers Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba et Richard Kazadi.
Christopher NgoyiMutamba souffre d’une forte anémie. Les médecins assurent ne pas parvenir à diagnostiquer la cause de la maladie. Pour ses proches, le patient doit être évacué à l’étranger afin de subir une batterie d’examens approfondis.
La Présidence de la République opposerait son » veto « .
Défenseur des droits humains, président de l’ONG « Synergie Congo culture et développement », « Christopher », comme l’appellent ses camarades et proches, a été arrêté, sans mandat, le 21 janvier 2015, par des agents de l’ANR (Agence nationale de renseignements). C’était au lendemain des manifestations des 19, 20 et 21 janvier qui avaient secoué la capitale.
Selon ses conseils, Ngoyi a été gardé à vue, en toute illégalité, durant une vingtaine de jours, au lieu de 48 heures (article 18-4 de la Constitution), dans un cachot secret de cette police,avant d’être transféré à la prison centrale de Kinshasa. Ce n’est que le 10 février 2015 qu’il lui a été signifié les » faits » mis à sa charge.
Par Godé Kalonji