Kinshasa va abriter pour la première fois le festival " fièrement ndundu " sous le thème de la stigmatisation à l’excellence. Du 27 au 29 août, ce festival organisé par le mouvement " Plus de couleurs " se tiendra à l’Université protestante au Congo (UPC). Cette association qui milite pour la promotion de la diversité raciale et la protection des minorités et de vulnérables dont les albinos. Pour son coordonateur Yan Mambo, "Plus de couleur " se propose d’être un cadre destiné à combattre la discrimination des peuples et des races avec un accent particulier sur les albinos. Et ce, à travers des activités annuelles, conformément à ses objectifs, explique-t-il dans un communiqué de presse.
Les activités menées par "Plus de couleur " visent à avoir une portée universelle afin de toucher différents peuples, mais surtout les albinos. Car elle veut consolider l’unité des peuples, malgré leurs différences de couleurs, soutien Yan Mambo.
Au cours de ces trois jours de manifestation, il y aura des matinées scientifiques sur notamment la problématique de la protection des droits humains, la lutte pour l’égalité des couleurs ainsi que la place et les opportunités offertes aux albinos dans la vie professionnelle, laisse-t-il entendre.
Le deuxième jour sera consacré à la formation à l’intention des jeunes filles albinos sur l’entreprenariat, fait savoir l’initiateur du festival "Fièrement ndundu ". Il sera question d’apprendre à cette catégorie sociale comment se lancer dans le business et utiliser leur albinisme comme atout marketing. La clôture de cette manifestation socio-culturelle va démarrer par une marche symbolique, qui partira de l’Académie des Beaux-Arts pour chuter à l’UPC. Main dans la main, albinos, blancs, noirs, vont marcher pour dire " NON à toute discrimination basée sur les couleurs de la peau ". Selon Yan Mambo, le programme prévoit ensuite, un concert avec quelques artistes de la capitale.
En outre, le Coordonnateur de "Plus de couleur " indique que l’albinisme est encore mal compris, au niveau social comme médical.
L’apparence physique des personnes atteintes d’albinisme nourrit souvent des croyances erronées et des mythes influencées par la superstition qui conduit à leur marginalisation et à leur exclusion sociale. Cela se traduit par diverses formes de discrimination et de stigmatisation, fait-il remarquer. Mathy MUSAU