C’est réparti. Le processus du Dialogue politique en Rdc reprend du plomb dans l’aile. Et cette fois ça semble parti pour un long bail. Tellement long qu’une confrontation de tranchée, terriblement fratricide ; s’est déclarée entre la Majorité et le Rassemblement.
Ce dernier persiste et signe, plus de Kodjo dans la crise congolaise, le Rassemblement confirme sa position du 24 avril, réitérée lors du meeting du 31 à l’esplanade du Boulevard Triomphal.
A travers un des membres du Comité des sages intervenant hier matin sur les ondes d’une station de radio, le Rassemblement dit mettre une croix définitive sur Kodjo. A la place, le membre de ce regroupement de l’Opposition propose à titre personnel, le Botswanais Ketumile Masire pour remplacer Kodjo.
Tant que le Togolais va continuer à conduire le processus du Dialogue, le Rassemblement ne se sentira nullement concerné.
Pas d’unanimité
Dans le camp adverse, on se dit consterné et l’on accuse le Rassemblement de manœuvres dilatoires. A la Majorité présidentielle, c’est Kodjo. Il n’y a aucune raison de changer de Facilitateur à ce stade, estime-t-on dans la famille kabiliste.
A l’Opposition, prise dans son ensemble, l’unanimité ne s’est pas dégagée autour du cas Kodjo. Le Mlc fait pleinement confiance à ce dernier et a même déposé sa liste pour la participation au Comité préparatoire. Du côté de l’Unc, sans se manifester au Comité préparatoire, le parti cher à Kamerhe estime cependant hasardeux de réclamer le départ de Kodjo à ce stade.
Raser les murs
Le pays replonge dans une nouvelle et terrible impasse. En tout cas plus compliquée que le flottement du départ.
En effet, dans les circonstances actuelles, impossible de savoir ce qui va advenir par la suite.
D’autant que l’Union africaine, dit avoir renouvelé sa confiance à Kodjo et demande au Rassemblement de rejoindre le processus du Dialogue.
Mais le plus inquiétant encore est le fait que pour la première fois, depuis le début du processus, la Communauté internationale reste sans réaction fasse à l’impasse qui s’est déclarée au pays.
Il y a peu, cette même Communauté, à travers l’ONU, l’Union européenne et l’OIF, se montrait prompt à réagir face à la situation du Congo. Rappelant à chaque tournant les différents acteurs de l’absolue nécessité qu’il y avait à s’impliquer dans le schéma du Dialogue et son corollaire : apporter un soutien sans réserve à Kodjo.
Maintenant que les choses sont devenues plus compliquées que jamais, seule l’Union africaine a donné de la voix. L’ONU, l’Union africaine et l’OIF préférant raser les murs.
Signe qui ne trompe pas sur l’ampleur où se trouve plongé le pays.
Par LP