La Commission diocésaine justice et paix (CDJP) de Dungu-Doruma (Haut-Uelé) accuse les rebelles LRA de créer l’insécurité dans le parc de la Garamba et ses environs.
Cette structure de l’église catholique a dénoncé la montée de cette criminalité dans un document intitulé «Alerte », publié depuis quelques jours à Dungu.
Dans cette publication, la CDJP accuse ces rebelles ougandais de se livrer au pillage des ressources naturelles de la RDC et commettre des atteintes aux droits de l’homme.
«Alerte» s’est basé notamment sur des témoignages recueillis sur le terrain et auprès d’autres forces vives ayant participé au séminaire organisé, du 13 au 17 novembre dernier, par la Commission diocésaine Justice et paix de Dungu.
Ce séminaire avait débattu de la situation sécuritaire dans les territoires de Dungu, Faradje et Niangara (Haut-Uélé) ainsi qu’à Ango et Poko (Bas-Uélé).
Selon la CDJP, les attaques récurrentes de la LRA dans et au tour du parc national de la Garamba visent la destruction de l’écosystème, notamment des espèces protégées.
L’exploitation de l’or, du diamant, du coltan et autres à Sambia, au Sud de Dungu, explique également les attaques de la LRA dans cette entité.
La CDJP révèle par ailleurs que le braconnage, l’exploitation des minerais, la circulation des armes légères et de petits calibres sont une des conséquences de la perméabilité des frontières de la RDC.
En conséquence, la CDJP recommande au gouvernement central notamment de sécuriser les frontières nationales en y déployant tous les services spécialisés de l’Etat.
L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), elle, est appelée à sensibiliser les jeunes pour qu'ils s’enrôlent dans les rangs des garde-parcs pour la sécurisation de ce patrimoine mondial.