Selon Bahati Lukwebo, la RD Congo est désormais attractive pour les hommes d’affaires
Un climat des affaires clair et stable est l’une des exigences de la Mission économique d’hommes d’affaires belges en séjour à Kinshasa pour explorer les opportunités d’affaires dans plusieurs domaines, surtout ceux de l’énergie et de l’eau entre le Royaume de Belgique et la République démocratique du Congo.
C’est d’ailleurs la raison de la tenue de la séance plénière de la Mission économique des hommes d’affaires belges et des personnalités congolaises publiques et du monde des affaires hier lundi 7 septembre 2015 à Fleuve Congo Hôtel Kempinski à Kinshasa.
Le ministre congolais de l’Economie nationale, Bahati Lukwebo, a pris part aux travaux et a présenté, à cette occasion, un tableau global de la situation économique de la RD Congo à la délégation belge, conduite par le vice-président et ministre de l’Economie, de l’Industrie, de l’Innovation et du Numérique du gouvernement wallon, Jean-Claude Marcourt.
La Mission économique d’hommes d’affaires belges en RD Congo est organisée par la Représentation économique et commerciale des Régions bruxelloise, flamande et wallonne et la Délégation Wallonie-Bruxelles en RD Congo pendant trois jours, soit du 7 au 9 septembre 2015.
Ainsi, la déléguée Wallonie-Bruxelles, Kathryn Brahy, a relevé, dans mot de bienvenue, l’importance de la mission qui est pleine de belles promesses pour les uns et les autres. Elle a indiqué, dans le même cadre, que la mission est constituée, outre des hommes d’affaires, des universités et institutions académiques d’un grand apport dans les recherches, notamment pour la lutte contre le changement climatique.
A ce sujet, l’ambassadeur de la Belgique en RD Congo, Michel Lastschenko, a relevé la vocation africaine de la RD Congo d’être le grand pays pourvoyeur d’énergie. Il est aussi revenu sur le rôle de la RD Congo dans la lutte contre le changement climatique, qui va d’ailleurs permettre à la délégation de la mission d’échanger avec le ministre congolais en charge de L’Environnement et Conservation de la nature.
L’ambassadeur belge Lastschenko a réitéré la volonté des entreprises belges de faire les affaires en RD Congo dans un climat apaisé et dans un environnement économique sécurisé. Pour lui, la Belgique et la RD Congo doivent rester toujours dans un partenariat durable.
Le ministre belge Jean-Claude Marcourt est revenu, quant à lui, sur la délégation de la mission constituée d’une vingtaine d’entreprises et autres structures spécialisées dans l’énergie et dans le développement durable.
«La mission tient à un climat des affaires clair et stable pour permettre aux entreprises belges de travailler, une fois les opportunités d’affaires sont relevées, dans les meilleures conditions», a-t-il fait savoir.
Il a, en outre, soutenu que la RD Congo constitue une source importante de l’eau, qui va permettre à la Wallonie, dans la tradition, de travailler pour des relations bénéfiques et du développement durable.
Pour sa part, le ministre congolais de l’Economie nationale, Bahati Lukwebo, a rappelé la volonté gouvernementale de faire de la RD Congo un pays attractif pour les hommes d’affaires dans le cadre de leurs activités. Surtout que, pour lui, la RD Congo s’est assignée la mission de devenir pays émergent d’ici 2030.
«La présence à Kinshasa de la mission belge permet un échange fort entre les deux pays», a-t-il aussi soutenu. Il a ajouté qu’une délégation des hommes d’affaires congolais se rendra également en Belgique dans les prochains jours pour les mêmes raisons d’explorer des opportunités d’affaires.
Pour le professeur Bahati, le gouvernement congolais a amélioré les conditions économiques et sécuritaires qui sont désormais réunies pour faire les affaires dans le pays. Il a, surtout, insisté sur les opportunités des affaires offertes par le secteur comme celui de l’énergie.
Il a même salué la présence des universités et institutions académiques belges afin de se lancer dans les recherches, notamment dans la lutte contre le changement climatique.
Il a fait allusion au ralentissement de la croissance suite aux problèmes d’énergie. C’est ainsi qu’à l’heure actuelle, les regards sont tournés vers la RD Congo qui dispose d’une grande potentialité dans ce secteur.
Le ministre congolais de l’Energie a rappelé les réformes déjà entreprises par le gouvernement pour justement améliorer le climat des affaires dans le pays.
Il s’agit des réformes du cadre légal, la mise en place de structures modernes comme le guichet unique, sécuriser les hommes d’affaires en adhérant à des organisations internationales comme l’OHADA et en ratissant certaines conventions internationales comme celle de New-York.
Le ministre Bahati a relevé, enfin, les secteurs où les opportunités d’affaires sont offertes. Il s’agit entre-autres des hydrocarbures, des mines, de l’agro-industriel, des banques et d’assurances, des infrastructures et autres nouvelles technologies.
Par Lucien Kazadi T.