David Lipton, Premier Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) a été en visite en République démocratique du Congo du 5 au 7 mars 2015 et a prononcé la déclaration suivante à l’issue de sa visite :
« Je tiens à remercier M. Augustin Matata Ponyo Mapon, Premier Ministre, de son hospitalité et du dialogue fructueux que nous avons eu au cours de ma visite. J’ai également eu l’honneur de rencontrer M. Henri Yav Mulang, Ministre des Finances, M. Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, Gouverneur de la Banque centrale, ainsi que des membres du Parlement et des représentants du monde des affaires et de la société civile ».
« J’ai aussi apprécié d’avoir des rencontres en dehors du secteur officiel, notamment un dialogue avec les professeurs et les étudiants de « l’Université protestante au Congo », une visite de l’orphelinat de Kimbondo à Kinshasa, qui recueille et prend en charge les orphelins et les enfants abandonnés, et à qui nous avons pu remettre un don, ainsi que des échanges avec les élèves d’un établissement public, l’Institut de la Gombé. J’ai été impressionné par l’énergie, la détermination et l’enthousiasme des personnes que j’ai rencontrées ».
« Nous avons abordé un grand nombre de sujets importants lors de mes entretiens avec les autorités, notamment les défis à relever pour maintenir la stabilité économique et financière dans une conjoncture nationale et internationale difficile, les moyens de diversifier l’économie, la nécessité de renforcer encore la gouvernance, et la poursuite des politiques appropriées pour créer des emplois et lutter contre la pauvreté et les inégalités. Nous avons évoqué la récente baisse des cours du cuivre et les risques qu’elle présente pour l’économie de la RDC. J’ai été impressionné par les progrès accomplis ces cinq dernières années pour apporter la stabilité économique et une forte croissance, qui ont permis à la RDC d’enregistrer le troisième taux de croissance le plus rapide au monde en 2014. J’ai également été encouragé par l’intention des autorités de tirer parti de ces acquis et de transformer leur économie pour la rendre plus inclusive ».
« Je me réjouis du dialogue que nous entretenons avec les autorités par le biais de nos consultations annuelles et d’un programme soutenu d’assistance technique (AT), et attend avec intérêt de trouver les moyens de renforcer notre relation. Toutefois, la RDC a devant elle un vaste programme de politiques à mettre en place, compte tenu des nombreux obstacles qui lui restent à surmonter pour assurer une croissance plus généralisée et plus solidaire. Elle doit notamment mobiliser des recettes intérieures pour créer une marge de manœuvre budgétaire, notamment pour permettre les investissements appropriés dans les secteurs sociaux ; elle doit aussi combler le déficit d’infrastructures pour poser les jalons de la croissance future, et développer le secteur financier pour qu’il puisse pleinement contribuer à financer le développement dans le pays. Il est également primordial que le gouvernement insuffle un nouvel élan à un certain nombre de réformes structurelles restées en suspens, qui visent à renforcer le secteur financier (lois relatives à la banque centrale et aux banques commerciales), à améliorer le climat des affaires en assurant le plein respect de la suprématie du droit, et à consolider la gestion des ressources naturelles par l’amélioration de la transparence et de la gouvernance ».
« Le FMI reste attaché à aider les autorités de la RDC à relever ces défis et à atteindre ses objectifs de développement ».