Meeting par-ci. Meeting par-là. Le PPRD à la prestigieuse Place Echangeur. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi à son siège. La Dynamique de l’Opposition à l’espace compris entre le boulevard Triomphal et l’avenue de l’Enseignement. Le CCU de Lambert Mende à l’Hôtel Invest. Le PDC et l’ARC, tous deux partis de la Majorité, ont eux aussi donné de la voix. Bref, la Majorité présidentielle comme l’Opposition politique ont été actives hier. Manière pour ces partis politiques de commémorer le 26ème anniversaire du processus de démocratisation de l’ex-Zaïre, amorcé par le président Mobutu dans un discours historique, samedi le 24 avril 1990.
Histoire surtout pour chaque force politique de marquer son territoire en cette veille de Dialogue ou ... de non Dialogue. Dans différents sites, aucun incident malheureux n’a été déploré. Dans le camp de l’Opposition, principalement, les orateurs ont tenu librement leurs speeches. Contrairement à l’ombre d’une répression policière que redoutaient certains observateurs quelques jours avant la tenue effective de ces rencontres, rien de tel.
Cette gestion républicaine des manifs de l’Opposition mérite d’être encouragée. Dans le contexte politique actuel du reste très agité en RD Congo, la population a besoin de cette décrispation. On n’a vraiment pas besoin de boutefeux.
On n’a pas non plus besoin d’un extrémisme excessif qui, malheureusement, débouche souvent sur la répression. On l’a vu sous Mobutu où certaines déviations du dispositif sécuritaire avaient inutilement rendu célèbres, certains Opposants au régime, même si ces derniers ne constituaient pas une véritable menace au pouvoir du dictateur. Et donc, cet élan de tolérance doit être soutenu et encouragé. La démocratie en vaut la chandelle. Chapeau bas à l’autorité urbaine et aux forces de l’ordre . Il appartient à présent aux leaders politiques de maintenir et d’entretenir cette flamme républicaine. La démocratie étant un combat d’idées. Chaque camp politique devrait pourvoir exprimer ses positions notamment via des meetings sans que cela ne donne lieu à des débordements. Laurel KANKOLE