Nzi Rwakabuba : « le Festival Amani tire son succès dans l’engagement des centaines de volontaires (…) »
Première et deuxième édition déjà, le Festival Amani s’impose dans l’arène des grands rendez-vous culturels du monde. Pour y arriver, des énergies humaines, matérielles et financières sont mis en ensemble pour danser et chanter la paix dans la ville de Goma. Prévu au mois de février 2016 prochain et ayant pour ambition de s’inscrire parmi les éléments fédérateurs des peuples de la sous-région, le Festival Amani se projette pour son troisième coup. Ici à Kinshasa, la communication dudit évènement est gérée par Ice Communication, avec qui nous avons eu à un entretien. Découvrez l’intégral de cet échange :
Pouvez-vous vous présenter et présenter en même temps votre agence à nos lecteurs?
Je suis M. Nzi Rwakabuba, acteur dans le domaine communicationnel, General Manager et Fondateur de l’Agence de communication Imperial Communication & Events (ICE). ICE est une agence qui se veut novatrice de part ses idées et concepts révolutionnaires. De ce fait, je porte également la casquette de chargé de communication du festival Amani à Kinshasa qui en est déjà à sa 3ème édition.
Quelle évaluation faites-vous après deux éditions du festival Amani ?
Je suis d’abord honoré de faire partie d’un festival, je dirai même plus faire partie d’un mouvement qui en deux éditions est devenu un R.D.V mondial à l’Est de l’Afrique dans la Région des grands lacs, précisément à Goma en RDC.
Mon évaluation est très positive, car chaque année nous évoluons, en nombre de festivaliers, nous réunissons des artistes de différents coins du globe sur un même podium,… Une autre évaluation positive est aussi l’augmentation des ONGs présentes qui informent les populations sur leurs activités dans la région…., C’est une source d’information directe avec les premiers bénéficiaires de ces ONG qui sont les populations de ce coin. Cela est dû au succès du village humanitaire présent lors des 2 dernières éditions.
De ce fait, nous allons pour la première fois y rajouter le village de l’entreprenariat pour encore une fois partager, informer et éduquer les peuples à la culture de l’entreprenariat dans l’édition 2016.
Quel a été l’apport de votre agence dans le succès récolté par le festival Amani II ?
Le succès du festival Amani est premièrement dû à l’engagement des centaines de volontaires qui unissent leur force pour créer ce rendez-vous international chaque année. Mais surtout la recherche de la paix dans l’ensemble du globe, qui en est le principal moteur.
Toutes ces personnes que ce soient les volontaires, les artistes et même les festivaliers, chacun pour sa part aspire à un monde meilleur et cherche comment y contribuer d’une manière ou d’une autre. Et si participer à ce festival est un message de paix, de fraternité, pourquoi ne pas le faire?
L’agence ICE en particulier emmène son aide d’une manière bénévole dans la négociation avec les artistes locaux, la recherche des sponsors et la négociation avec eux, mais également de la relation média entre le festival et ses festivaliers, tout en ayant comme locomotive, la paix.
Quels sont vos moyens de mobilisation des artistes de Kinshasa ?
La paix, la fraternité, la volonté de vivre dans un monde meilleur sans guerre, ce sont les seuls armes ou moyens que nous avons. Le fait que l’Est de la RDC ne soit pas seulement vu comme un coin de conflits, nous voulons redonner de l’espoir à cette population. Et comme je l’ai dit tantôt, si un artiste veut voir les choses changer et redonner de l’espoir à cette population, pourquoi ne pas y mettre sa petite pierre? Ainsi ensemble, avec les artistes de Kinshasa, nous essayons de redorer le blason terni de cette partie de la République à notre manière et ramener tant soit peu le sourire à ceux qui l’ont perdu.
Quelles sont les difficultés liées à vos attributions ?
Les difficultés, il y en a toujours, comme faire voyager les gens à temps, en équipe, le respect des heures lors des conférences de presse et les performances sur le podium… faire parvenir l’information le plus loin possible en RDC et dans la région et toucher le maximum des personnes, tout cela sont des challenges que nous aimons. Donc pour ICE, plus il ya des difficultés / challenges, le mieux c’est parce que nous repoussons nos limites à chaque fois et nous en devenons plus grand.
Quel rôle joue les NTIC dans la promotion du festival ?
Les NTICS sont de façon déterminante un outil indispensable dans la gestion de notre monde. Nous utilisons tout ce qu’elles nous offrent dans notre lutte pour la promotion de la paix. Vous savez, le festival se passe à Goma et moi je suis à Kinshasa et mon agence également, mais les autres membres du Comité et les différents volontaires sont éparpillés à travers le monde entier. Grâce aux NTIC, nous parvenons à communiquer sans problème par mail, par Blog, par telle ou telle autre application ou réseau social pour qu’à la fin, nous puissions réussir le pari de la tenue du festival et de sa réussite ; mais aussi, elles nous permettent de toucher quasiment toutes les couches de la population mondial, afin que tout le monde puissent avoir les yeux tournés vers Goma en RDC.
Est-ce c’est toujours facile de joindre Kinshasa à Goma ?
Oui, c’est assez facile durant les périodes normales, mais durant le festival comme il y a des milliers de festivaliers en provenance de Kinshasa, Kigali, Brazzaville, etc… Il y a des fois des petits problèmes de places dans les avions. Mais maintenant que la concurrence existe dans notre espace aérien, cela devrait nous faciliter la tâche.
Qu’avez-vous retenu des réactions du public de Goma ?
C’est incroyable qu’est-ce que la Musique peut être un dénominateur commun, il y a un sentiment de joie inexplicable quand les gens chantent et dansent ensemble ne tenant plus compte de leurs couleurs, leurs cultures, leurs régions, leurs ethnies… Le public à Goma forme un corps, une voix, une personne chantant et dansant pour la paix. Et être présent pour vivre cela n’a pas de prix.
(Par Onassis Mutombo)