Environnement : La protection des forêts congolaises demeure une priorité

Vendredi 4 mars 2016 - 12:44

La République démocratique du Congo, deuxième poumon mondial est un pays incontournable dans les années futures dans la protection de la planète. Déjà, la Norvège, la France, l’Allemagne, le Royaume Uni et l’Union européenne envisage d’appuyer un plan d’un milliard de dollars proposé par le gouvernement de la République  pour protéger les forêts du pays, lesquelles couvrent une superficie de 1,55 millions de km2. 

Une coalition d’organisation de défense de l’environnement et de lutte contre la corruption a appelé le Gouvernement congolais à maintenir le moratoire sur l’attribution de nouvelles licences d’exploitation forestière qu’il a décrété en 2002.

Selon Irène Wabiwa de Green peace, l’exploitation à grande échelle de la forêt tropicale congolaise a été et reste une catastrophe, non seulement elle nuit à l’environnement du pays, mais elle alimente également la corruption et fait des ravages sur le plan socioéconomique.

Rappelons que le ministre congolais de l’Environnement a récemment déclaré que des mesures étaient actuellement prises pour lever le moratoire sur l’attribution de nouvelles licences d’exploitation forestière.

Le programme réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REED) est une initiative internationale menée dans le cadre des traités de l’organisation des nations unies consacrés au changement climatique. Son objectif est de lutter contre les émissions de carbone en protégeant ces forêts de la planète.

La stratégie REDD de la RDC ; qui fait l’objet des pourparlers depuis six ans sera présentée aux bailleurs de fonds cette année en vue de leur approbation.

Nous demandons instamment au Gouvernement congolais de maintenir le moratoire sur l’exploitation forestière et de promouvoir la protection communautaire des forêts ainsi que des alternatives de développement qui soient favorables aux pauvres et ne reposent plus sur le modèle des concessions industrielles, déclare Irène Betoko

La RDC a décrété un moratoire sur l’exploitation forestière par arrêté ministériel en mai 2002. Son objectif était de mettre en veille un mode d’exploitation forestière qui menaçait d’entraîner au lendemain de la guerre, le pillage généralisé et la destruction d’immenses forêts du pays. Avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale, le pays devait prendre le chemin d’une industrie forestière durable, générant des milliards de dollars de revenus et des dizaines de milliers d’emplois, tout en préservant, en principe la forêt.

Du point de vue de la Banque mondiale, le moratoire devrait être maintenu jusqu’à l’achèvement d’un processus participatif de zonage des régions pouvant faire l’objet de concessions, l’application d’un système transparent et compétitif de sélection des futurs concessionnaires, la mise en place des capacités institutionnelles de réglementation de suivi et de contrôle des opérations forestières commerciales et l’établissement d’un plan évolutif sur trois ans indiquant précisément le nombre de régions, les zones et les sites pour lesquels des concessions seront progressivement attribuées.

Les forêts tropicales de la RDC représentent environ un dixième des dernières forêts tropicales de la planète.

De nombreuses espèces, comme le bonobo et l’okapi, ne se trouvent plus que dans ces écosystèmes. Quelque 40 millions d’habitants de la RDC dépendent de ces forêts pour leur subsistance. Y compris pour se procurer de la nourriture.

Patou Kinzala Nkuka

 

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