La population de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, crie son ras-le-bol. Cette réaction fait suite à plusieurs cas d’insécurité enregistrés du 5 au 6 juillet dernier. A en croire des témoignages, le bilan s’élève à deux personnes tuées, plusieurs blessées et quelques bandits capturés. C’est le fruit, indique-t-on, de plusieurs attaques à mains armées à Goma. Dimanche dernier, en plein centre-ville de Goma, un bandit armé a été abattu par des habitants qui lui ont arraché son arme au moment il essayait de cambrioler un lieu de deuil.
En patrouille dans la ville, la police a récupéré l’arme et le corps inanimé du bandit qu’elle a, à son tour, acheminé à la morgue de l’hôpital provincial de Goma.
Le même jour, indique-t-on, dans le quartier Nyabushongo, la population s’en est prise à la police, accusée de passivité face à l’insécurité dans la ville.
La société civile locale fait état de plusieurs habitations visitées dans l’indifférence totale de la police, appelée pourtant à plusieurs reprises.
D’autres plaintes ont été enregistrées au quartier Ngang. On indique qu’un enfant a été tué et un autre blessé, après avoir reçu des balles tirées par un militaire annoncé en état d’ébriété. Toutefois, le militaire en question a été mis aux arrêts, soutient-on.
Pendant ce temps, au quartier Lac Vert, un autre bandit armé aurait finalement été maîtrisé par la police pendant qu’il s’attaquait au domicile d’un médecin de la place.
Pour sa part, le chef de quartier Lac vert, a soutenu que ce bandit, un certain Patrick, habitant du village Kiziba 2 en territoire de Nyiragongo, était connu de ses services. M. M.