Le rapport de l’organisation non gouvernementale américaine dénommée "Human Rights Watch " sur les dérapages enregistrés lors de l’opération " Likofi I " à Kinshasa continue à susciter des vives réactions dans les rangs des habitants de la capitale congolaise. Surtout lorsque ce rapport exige la suspension du général Célestin Kanyama qui passe pour un héros dans l’opinion et le retour du directeur du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme, Scott Campbell. En parcourant les écrits de HRW, on a la nette impression qu’il n’y a eu rien de positif dans l’opération "Likofi I " contre les " Kuluna " à Kinshasa et que, par conséquent, cette initiative n’a résolu aucun problème. Ce qui, alors, justifierait, pour " Human Rights Watch", des sanctions contre les responsables de l’action qui aurait fait plus de mal que de bien dans le camp des habitants de la capitale congolaise en place.
Pourtant, conformément à sa mission, Human Rights Watch s’engage à protéger les droits humains de tous et de toutes à travers le monde.
Cette ONG est sensée mener des enquêtes scrupuleuses sur les violations des droits humains, les dévoiler au grand jour, et inciter les détenteurs du pouvoir à respecter ces droits et à s’assurer que justice soit rendue. Human Rights Watch doit accomplir sa tâche en tant qu’organisation indépendante et internationale qui travaille dans le cadre d’un mouvement dynamique mondial pour défendre la dignité humaine et faire avancer la cause des droits humains pour tous. Il s’agit bien des droits humains pour tous, insistent les observateurs, et non juste quand il est question d’acculer un Gouvernement pour avoir expulsé le directeur du BCNUDH dont le rapport sur l’affaire " Kuluna " semblait plus subjectif qu’objectif et donc une action contre le pouvoir.
OU SONT PASSES LES DROITS DES VICTIMES DES " KULUNA " ?
Dans le rapport de l’ONG américaine " Human Rights Watch ", notent bon nombre d’observateurs, c’est à peine qu’il est fait allusion, par ici par là, des victimes de l’insécurité causée par les inciviques dénommés " Kuluna " et du mode opératoire de ces bandits. Mais, les dérapages de la Police se tapent la part du lion au point de pousser l’objectif visé n’était pas d’enquêter réellement sur une opération, mais de mettre seulement en exergue le côté négatif en vue d’acculer le pouvoir en représailles à l’expulsion de Scott Campbell. Voilà qui a poussé les observateurs à se demander : " Où sont donc passés les droits des victimes des "Kuluna ? " Pour n’y avait-il pas eu des enquêtes lorsque les " Kuluna " tuaient, pillaient et commettaient d’autres forfaits constituant des véritables atteintes aux droits de l’homme ? Pourquoi ne réagir que lorsque les " Kuluna " sont traqués par le pouvoir ?
Les observateurs, sans s’arrêter en si bon chemin, se demandent également pourquoi Human Rights Watch, qui s’engage à protéger les droits humains de tous et de toutes à travers le monde et à mener des enquêtes scrupuleuses sur les violations des droits humains, pour les dévoiler au grand jour, et inciter les détenteurs du pouvoir à respecter ces droits et à s’assurer que justice soit rendue, n’avait pas levé le moindre petit doigt pour voler au secours des victimes ? Est-ce parce que " Human Rights Watch " ne vise qu’à salir les Gouvernements et que dès lors qu’aucune perche ne lui permet d’atteindre cet objectif, tout le reste n’est que simple caricature ? Comme pour soutenir cette thèse, le rapport de " Human Rights Watch " ne contient aucune photo des victimes des " Kuluna " et ne semble pas condamner scrupuleusement le phénomène décrit comme un simple fait divers.
POINTS DE VUE CONTRADICTOIRES ENTRE LES KINOIS ET HUMAN RIGHTS WATCH
Le rapport de l’ONG américaine indique que le Gouvernement de la RDC avait lancé, le 15 novembre 2013, l’Opération " Likofi ", une opération de police visant à mettre fin aux crimes perpétrés par les membres de gangs criminels organisés appelés les " kuluna ". Ce rapport reconnaît aussi que les " kuluna " avaient été responsables d’une vague de vols à main armée et d’autres actes criminels graves dans la capitale du pays, Kinshasa, depuis 2006. Ils étaient connus pour leur recours à des machettes, des tessons de bouteilles ou des couteaux pour menacer et parfois agresser des personnes afin de leur extorquer de l’argent, des bijoux, des téléphones portables et d’autres objets de valeur. Mais, comment fallait-il y mettre un terme sans utiliser ma main forte là où, même un officier de la Police avait vu sa main couper à coup de machette ? Fallait-il vraiment les caresser dans le sens du poil ?
C’est là que les points de vue des Kinois et de Human Rights Watch divergent, soutiennent les observateurs avertis. Car, là où les acteurs de l’ONG américaine condamnent tout et même la manière dont les Kinois ont été sauvés de ce phénomène, les habitants de la ville de Kinshasa tirent une fière chandelle au général Kanyama dont l’action a permis de juguler les crimes commis au grand jour.
D’ailleurs, la cote du Gouvernement avait sensiblement baissé dans l’opinion à cause du phénomène au point qu’on accusait l’ ’Exécutif congolais de ne pas être en mesure de voler au secours de la population. Maintenant que l’opération " LIkofi I " a aidé à juguler ce phénomène, c’est Human Rights Watch qui trouve qu’il ne fallait pas s’occuper des " Kuluna ", s’étonnent les observateurs.
A leurs yeux, l’ONG Us s’est plus documentée auprès des opposants que de la population pour faire son jugement. " Cela n’est pas du tout étonnant parce qu’il s’agissait simplement d’acculer le Gouvernement et non de se soucier de la population ", tranche un observateur.
LA MAJORITE DES KINOIS SOUHAITENT QUE KANYAMA REPRENNE DU SERVICE
C’est dire que les dérapages qu’évoque Human Rights Watch dans son rapport demeurent loin d’ébranler la foi des Kinois qui, après avoir été longtemps la cible des " Kuluna ", se réjouissent plutôt d’être en mesure de rentrer aux heures tardives sans avoir à craindre ces bandits comme autrefois. Bien entendu, ce phénomène commence à reprendre de l’ampleur depuis que la Police, soumise aux pressions de la communauté internationale sevrée de moyens, a un peu baissé les bras. Mais, pour nombre de Kinois, le général Célestin Kanyama devrait reprendre du service pour éviter que ce phénomène ne s’invite au quotidien des Kinois comme autrefois. Voilà qui n’est pas de nature à accréditer, dans l’opinion kinoise, la thèse défendue par Human Rights Watch.
Cette ONG a-t-elle, dès lors, raison de s’acharner sur le général Kanyama et sur son opération au lieu de prendre en considération le point de vue des Kinois ? La question reste posée. Mais, toujours est-il que le rapport de HRW pose problème.
M. M.